>>Un violent incendie continue de s'étendre en Californie
>>Vague de "chaleur extrême" aux États-Unis, incendie alarmant en Californie
Des pompiers luttent contre l'incendie Oak Fire, près de Mariposa, le 24 juillet en Californie. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le feu, baptisé "Oak Fire", s'étend dans le comté de Mariposa, près du parc national de Yosemite et de ses célèbres séquoias géants. Il "s'est considérablement développé dans la partie nord, se déplaçant plus loin dans la forêt nationale de la Sierra", selon un bulletin dimanche 24 juillet du Département californien des forêts et de la protection contre le feu (CAL FIRE).
Favorisé par une "extrême sécheresse", les vents et les hausses de températures, l'incendie, combattu par quelque 2.000 pompiers appuyés par 17 hélicoptères, a brûlé au moins 6.313 ha de forêt, détruit dix propriétés, en a endommagé cinq autres et en menace plusieurs milliers. L'incendie n'est pas du tout contenu et la chaleur, combinée à un faible taux d'humidité, va "entraver" les efforts pour le combattre, a indiqué le CAL FIRE.
"Effrayant"
Plus de 6.000 personnes, vivant pour la plupart dans de petites localités en altitude, ont dû évacuer samedi 23 juillet, selon un porte-parole des pompiers de Californie, cité par le journal Los Angeles Times.
"C'était effrayant quand nous sommes partis, parce que nous recevions des cendres sur nous et nous avions une telle vision de ce nuage (de fumée). On aurait dit qu'il était au-dessus de notre maison et qu'il venait vers nous très rapidement", a témoigné sur la chaîne de télévision locale KCRA 3 une femme qui a dû quitter sa maison, Lynda Reynolds-Brown.
"On commençait à rassembler nos affaires. Je suis remonté sur la colline pour regarder et j'ai pensé +Oh mon Dieu+, il (le feu) arrivait vite", a ajouté son époux, Aubrey Brown, près d'une école de Mariposa transformée en centre d'accueil d'urgence. Le parc de Yosemite, l'un des plus célèbres du monde, avait connu mi-juillet un incendie, dont les flammes avaient menacé ses séquoias géants.
Photo satellite montrant l'incendie "Oak fire" dans l'État américain de Californie. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'Ouest américain a déjà connu ces dernières années des feux de forêt d'une ampleur et d'une intensité exceptionnelles, avec un très net allongement de la saison des incendies, phénomène que les scientifiques attribuent au changement climatique.
Entre 37°C et 43°C
"Oak fire" est l'une des manifestations les plus dramatiques de la vague de chaleur qui a touché les États-Unis ce week-end, dans le Nord-Ouest, le Centre et le Nord-Est.
Selon une carte du Service météo national (NWS), une très large partie du pays, dont la Californie, tout le sud, puis une grande partie de la côte est, a connu des températures de 37°C à 43°C.
Une chaleur torride qui devrait quelque peu s'atténuer lundi 25 juillet. Elle va "continuer de sévir dans le Centre et le Nord-Est ce (dimanche 31 juillet) soir, avant que le creux en altitude au-dessus du Canada ne descende dans la région pour modérer un peu les températures demain" (lundi 1er août), selon les prévisions du NWS.
Mais toutes les régions ne vont pas en profiter/ Des températures de 37°C ou plus sont prévues pour dans les prochains jours dans certaines parties de l'est du Kansas et de l'Oklahoma, jusqu'au sud du Missouri et au nord de l'Arkansas.
Même le Nord-Ouest du Pacifique, habituellement frais, n'échappera pas à la chaleur, les températures élevées "devant augmenter régulièrement au cours des prochains jours et pourraient battre des records", ajoute le NWS.
"Les scientifiques ont prédit ces événements extraordinaires et catastrophiques depuis des décennies maintenant", a réaffirmé dimanche sur la chaîne de télévision ABC News l'ancien vice-président américain Al Gore, qui avait reçu un prix Nobel de la paix en 2007 pour son engagement pour le climat.
"Aujourd'hui, ils disent que si nous n'arrêtons pas d'utiliser notre atmosphère comme une poubelle et si nous n'arrêtons pas ces émissions (de gaz à effet de serre) qui piègent la chaleur, les choses vont empirer. Plus de gens seront tués et la survie de notre civilisation est en jeu", a-t-il ajouté.