Un scientifique vietnamien reconnu mondialement

Pham Minh Thông, né dans un petit village vietnamien, fait partie des 2% des scientifiques les plus cités dans le monde depuis 2020, selon les données recueillies par l’Université américaine Stanford et Elsevier, l’un des plus grands éditeurs scientifiques mondiaux.

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M. Thông (droite) a reçu le prix du meilleur article lors d’une conférence internationale à Brisbane, en Australie, en 2019. Photo : NVCC/CVN

Le Dr. Pham Minh Thông, âgé de 37 ans, est enseignant à la faculté de génie civil et construction de l’Université de Curtin en Australie. Il a connu des succès exceptionnels depuis ses années au collège de la commune de Hoa Tri, province de Phu Yên (Centre). En dernière année de ce premier cycle du secondaire, il a remporté le concours provincial de mathématiques.

Lorsqu’il est entré au lycée d’élite Luong Van Chanh, il était incapable de résoudre des problèmes de mathématiques alors que ses camarades de classe pouvaient les résoudre de deux ou trois manières différentes. Afin de ne pas être laissé pour compte, il a persévéré et étudié encore plus que les autres. Puisque l’école était loin de chez ses parents, il a décidé de vivre avec ses grands-parents. Chaque jour, il se levait à 03h00 ou 04h00 du matin pour faire de l’exercice et étudier avant d’aller à l’école. Il se couchait toujours avant 22h00. “Mon grand-père m’a dit qu’une journée réussie mènerait à une semaine, un mois, une année ou même une vie réussie”, a-t-il partagé. “Pour avoir une journée réussie, je me levais tôt pour avoir un esprit sain et une bonne santé”.

Des efforts qui ont fini par payer

Le Dr. Pham Minh Thông lors d’une conférence internationale à Brisbane, en Australie, en 2019. 
Photo : NVCC/CVN

Au lycée, M. Thông était toujours parmi les cinq meilleurs élèves de sa classe. En 2004, il est devenu étudiant à la faculté de génie civil de l’Université de technologie de Hô Chi Minh-Ville, et a obtenu une bourse pour étudier dans une université en Russie. Cependant, il a choisi de poursuivre ses études au Vietnam. Après cinq ans, il fut diplômé de l’université en tant que major de promotion et y est resté pour travailler comme chargé de cours.

En 2011, il a reçu une bourse de doctorat entièrement financée à l’Université de Wollongong en Australie. Il a choisi un programme combinant la maîtrise et le doctorat sur quatre ans. Après avoir examiné le profil du Vietnamien, le Professeur Muhammad Hadi de l’Université de Wollongong lui a conseillé de s’inscrire directement au doctorat sans passer par une maîtrise. Ce dernier a été impressionné par la motivation et le travail acharné de l’étudiant vietnamien et lui a offert un poste d’assistant. “Cette décision a été un grand pas dans l’amélioration de mon anglais”, a déclaré le jeune vietnamien.

En tant qu’assistant, le jeune homme était chargé de résumer les cours, de répondre aux questions des étudiants et de leur donner des devoirs. Le week-end, il rejoignait de nombreux clubs d’anglais pour améliorer son niveau. Travaillant comme assistant, il a également trouvé le temps de faire des recherches. “À cette époque-là, j’allais à l’école à 07h00 du matin et y restais jusqu’à 21h00”, a-t-il raconté. Il n’a eu besoin que de deux ans pour terminer son doctorat, au lieu de trois.

À la fin de sa deuxième année à l’Université de Wollongong, il a remporté le prix du meilleur étudiant de sa faculté de génie civil, minier et environnemental, ainsi qu’un satisfecit pour la meilleure thèse de doctorat. “Peu d’étudiants ont obtenu cet honneur. Sa thèse a été saluée par les deux examinateurs”, a félicité le Professeur Hadi.

Depuis 2013, le Docteur a publié plus de 160 articles académiques dans des revues scientifiques internationales répertoriées par ISI (Institute for Scientific Information) et Scopus, la plus grande base de données de citations et de résumés provenant de la documentation examinée par les pairs, tels que des revues scientifiques, des livres et des conférences.

Ses recherches portent principalement sur les matériaux recyclés à partir de déchets industriels et ménagers tels que bouteilles, pneus, balles et épis de maïs. En 2020, Minh Thông est officiellement devenu enseignant à l’Université de Curtin.

M. Thông et sa famille accueillent la Nouvelle Année 2022 en Australie. 
Photo : NVCC/CVN

Lors d’une rencontre avec des élèves du Lycée d’élite Luong Van Chanh dans son village natal en janvier dernier, il a confié que pour réussir, chacun devait apprendre de ses propres échecs. En effet, le Vietnamien a échoué plusieurs fois à obtenir des financements pour sa recherche scientifique qui avait pourtant reçu de bonnes évaluations. De cette expérience, il s’est rendu compte qu’il devait choisir des sujets plus pratiques.

Le scientifique s’est récemment concentré sur l’amélioration de l’ingénierie de la construction de maisons préfabriquées. Après avoir été testées, les structures qu’il a conçues se sont avérées moins coûteuses et plus rapides à construire. De plus, il a également proposé des idées de structures en béton pouvant résister à des charges lourdes et au feu.

L’année dernière, sa structure conçue pour protéger les bâtiments contre les bombes, les balles et les activités terroristes a reçu un financement de 750.000 USD du Conseil australien de la recherche, selon l’Université de Curtin.

Enfin, il deviendra Professeur agrégé en juin prochain.

Binh Minh - Dan Thanh/CVN

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