>>Lancement du projet "50 étudiants ambassadeurs de l’environnement du Vietnam 2020"
>>Participation des jeunes vietnamiens dans la protection de l’environnement
Pham Công Luât avec son vélo durant son périple. |
Photo : NVCC/CVN |
Durant son périple, Pham Công Luât a eu l’occasion de faire des rencontres passionnantes, a reçu moult encouragements et une aide enthousiaste de la communauté luttant pour la protection de l’environnement.
Étant un amoureux de la nature et souhaitant faire quelque chose de significatif pour la communauté, l’idée de faire du vélo tout en ramassant les ordures lui est tout naturellement venue à l’esprit. Son voyage a débuté le 3 juillet dernier et l’a amené à travers huit provinces, depuis Hồ Chi Minh-Ville à Quang Ngai en passant par Bà Ria - Vung Tàu, Binh Thuân, Ninh Thuân, Nha Trang, Phu Yên et Binh Dinh.
Il a confié : "Parce que je ramasse des ordures, je me suis attribué le surnom de Gom (qui signifie "ramasser" en vietnamien). Les personnes qui entendent parler de mon voyage et de mon action m’appellent maintenant uniquement par ce surnom".
Un voyage parsemé de rencontres
En cours de route, lorsque Luât s’est arrêté pour nettoyer et ramasser les ordures. "De nombreux inconnus se sont aussi arrêtés pour m’aider. Ils m’ont donné une bouteille d’eau ou invité à un repas", a raconté Luât.
Durant son périple, M. Luât a demandé à dormir dans les temples, les églises ou chez l’habitant, pour à la fois économiser de l’argent et faire connaissance avec les gens.
En arrivant à La Gi (dans la province de Binh Thuân), il s’est perdu, il est donc allé dans un temple pour demander un abri. Le lendemain, il a passé la journée entière à nettoyer la plage voisine. Il sourit joyeusement : "En regardant la plage propre, j’étais très heureux et tout le monde au temple a été très gentil et enthousiaste".
M. Luât se souvient particulièrement de l’étape à la baie de Vinh Hy (Ninh Thuân) proche de Nha Trang. Le dénivelé était important, la zone étant très peu peuplée il était vraiment seul, seul le vent de la mer lui fouettait le visage. En arrivant à Cam Ranh, il ne pouvait plus pédaler, il avait déjà parcouru 115 km difficile et son genou était blessé. Il a d’ailleurs dû rester quelques jours sur place pour le traiter.
Une fois rétabli, il a continué son périple en gardant le cap vers le Nord et effectuant des pauses régulières pour ramasser les ordures. Autant d’occasion de nouvelles rencontres.
À la plage de Hon Mot (à Nha Trang), un jeune homme qui nageait est immédiatement venu à son rencontre pour l’aider.
Pham Công Luât avec les jeunes du groupe Phu Yên Green Journey ramassent des ordures à Phu Yên. |
Photo : NVCC/CVN |
En arrivant à Phu Yên, M. Luât a rencontré Mme Ha, une femme pour laquelle il vouait une véritable admiration. Mme Ha est également la personne qui l’a aidé à se mettre en relation avec 30 jeunes du groupe Phu Yên Green Journey, principalement des lycéens, qui ramassent souvent les déchets.
M. Luât est ensuite retourné à Hô Chi Minh-Ville pour mobiliser les jeunes à nettoyer les rues tous les dimanches matin.
Durant son périple en solo, M. Luât s’est fait beaucoup d’amis : des personnes qui traversent également le Vietnam à vélo, des personnes animées par la même passion de la protection de l’environnement ou bien tout simplement des gens rencontrés en cours de route. De nombreux jeunes ont pris l’initiative de lui envoyer un message et de le soutenir en cours de route.
Tout son périple est détaillé sur sa page Facebook. Il veut partager son expérience pour que le plus de monde possible ait connaissance de son action et pour les inciter à le rejoindre.
Diêu Thuy/CVN