>>Toujours aux côtés des femmes enceintes atteintes du COVID-19
>>Le dévouement sans faille des professionnels de santé
>>Elle ne lâche pas ses patients
Le docteur Dô Doan Bach. |
Photo : TP/CVN |
"Dès mon arrivée à Hô Chi Minh-Ville, j’ai voulu recevoir immédiatement des patients. Je n’ai pas dû attendre longtemps puisque le téléphone n’arrêtait pas de sonner, le plus souvent des appels au secours de personnes en situation très sévère", se souvient le docteur Dô Doan Bach.
Engagé à l’hôpital
Beaucoup de jeunes médecins comme Bach se sont engagés dans lutte contre le COVID-19 durant la vague d’infection.
Si l’expérience fut éprouvante, elle permit aussi à ces jeunes professionnels d’acquérir une expérience précieuse pour la suite de leur carrière.
"Dès que nous avons reçu l'appel du ministre de la Santé, nous nous sommes portés volontaires pour aller à Hô Chi Minh-Ville. Je me souviens parfaitement de cet appel, à 05h00 du matin. Je n’ai eu que trois heures ensuite pour faire ma valise. À 08h00, j’étais à l’aéroport", explique le docteur de 31 ans de l'Institut cardiovasculaire de l'hôpital Bach Mai à Hanoï.
Parmi les souvenirs de cette période, Bach se rappelle notamment de cette patiente, une jeune femme qui venait de donner naissance à son deuxième enfant. Transférée de l'hôpital Hùng Vuong, elle a été infectée par le COVID-19 et placée sous respiration artificielle. Constatant l’état de panique de la patiente, le jeune docteur mit tout en œuvre pour la rassurer. Il lui donna un bout de papier sur lequel elle put noter les coordonnées de sa famille.
"Je me souviens qu'à ce moment-là, elle a griffonné sur un morceau de papier le numéro de téléphone de son mari. J’ai pu amener le téléphone à l'intérieur de la chambre d'isolement pour que le couple puisse s'appeler via Zalo. En voyant son mari et sa première fille, elle s'est sentie mieux. Cet appel l'a motivée à se battre puis à vaincre courageusement le COVID-19. Depuis sa sortie de l’hôpital, elle a pris l’habitude de me remercier et de m’envoyer des messages pour demander des nouvelles. J’ai compris à cet instant que rencontrer des membres de la famille est l'une des grandes sources d'encouragement pour les patients", a raconté ce médecin de trentenaire.
Le jeune médecin Dô Doan Bach soigne un patient. |
Photo : DB/CVN |
Au cours de ses deux mois de combat contre le COVID-19, le docteur Bach a été témoin cependant de nombreux cas malheureux. Malgré tous les efforts des médecins et du personnel hospitalier, beaucoup de patients ne purent vaincre le virus. À plusieurs reprises, le centre de réanimation COVID-19 de son hôpital n’était pas en mesure d’accepter tous les patients transférés.
Dans ce contexte très difficile, le jeune médecin se souvient de la satisfaction qu’il éprouvait quand une journée se passait sans qu’un patient ne meure. "À ce moment, j’ai senti que ma vie était très utile", partage-t-il.
Engagé chez les "Médecins compagnons"
En plus son travail à l’hôpital, le jeune médecin Dô Doan Bach a participé également activement au réseau "des médecins compagnons" pour dépister et conseiller les patients COVID-19.
Il fut d’ailleurs l'un des premiers membres de ce réseau, qui a vu le jour en juillet 2021. Sa tâche était de recruter des médecins et volontaires pour le fonctionnement de ce réseau dans la province de Binh Duong (Sud).
Du fait de son rôle, son téléphone sonnait sans cesse pour qu’il réponde aux nombreuses questions des patients atteints du COVID-19. Il reconnait que sa sonnerie de téléphone lui était devenue obsédante, mais que les conseils qu’il donnait lui redonnait le moral et le courage pour s’occuper des cas graves de l’hôpital.
Pour son engagement au service des patients atteints du COVID-19 durant la vague d’infections sévère, ce jeune docteur a été nommé dans le Top 20 des "Jeunes vietnamiens brillants" de 2021.
Alors qu’il n’est qu’un parmi les nombreux personnels de santé qui ont participé à la lutte contre le COVID-19, le jeune médecin se sent particulièrement honoré d’avoir reçu cette récompense.
"Je suis un homme chanceux parce que je suis encore jeune, j'essaie toujours d’apporter ma contribution à la médecine du pays. Et je souhaite toujours le meilleur pour mes patients", a souligné ce jeune médecin.
L’amour des gens
"Quand j’ai finalement choisi la médecine, mon grand-père m'a dit : +Pour faire médecine, la première chose qu'il faut avoir, c'est l'amour des gens. Lorsque vous aimez les gens, vous trouverez certainement un moyen d'aider les autres+. Pour moi, il est toujours un +grand arbre+ à suivre", a déclaré Bach.
Au cours de ses cinq années de travail, ce jeune médecin a participé à de nombreux voyages volontaires pour offrir des soins concernant les cardiopathies congénitales aux habitants et enfants vivant dans les régions lointaines et montagneuses. Une opportunité pour lui aussi de rencontrer et d’échanger des expériences avec ses collègues.
Câm Sa/CVN