Un couple de médecins vietnamiens passionné par les bébés éprouvettes

Après la naissance de milliers de bébés par fécondation in vitro (FIV), le couple de médecins Hô Manh Tuong et Vuong Thi Ngoc Lan se passionne pour la recherche scientifique afin d’élever la réputation de la FIV du Vietnam dans le monde.

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Vuong Thi Ngoc Lan partage son savoir avec ses étudiants.

Depuis la naissance des trois premiers bébés vietnamiens le 30 avril 1998 par FIV, le Vietnam a réussi à maîtriser ce type de fécondation. Le couple formé par Hô Manh Tuong et Vuong Ngoc Lan a été reconnu comme les premiers médecins à mettre en œuvre la FIV.

Des travaux de recherche de grande valeur

"Pendant plus de 20 ans, nous avons réussi de nombreux cas de FIV, néanmoins il y a eu aussi pas mal d’échecs. Beaucoup de cas étaient trop difficiles. Certains patients ont suivi un traitement de 10 à 12 ans, mais sans résultat tangible... J’ai même été témoin du divorce de couples infertiles après plusieurs échecs, et cela m’a rendu très triste", a confié le médecin Vuong Thi Ngoc Lan, un des grands noms dans le secteur de la FIV au Vietnam.

Par conséquent, ils suivont les progrès des recherches scientifiques dans le domaine de la FIV. "Chaque diagramme, chaque nouvelle méthode, sont issus de la recherche scientifique. Nous le constatons depuis longtemps. Via la recherche scientifique, on peut trouver de nouvelles méthodes plus efficaces. C’est pourquoi, nous accordons de l’importance à la recherche", a expliqué le docteur Hô Manh Tuong.

En 2001, le couple a travaillé sur un moyen d’atténuer le syndrome des ovaires polykystiques sur des patients ayant acceptés la FIV. En 2002, un ouvrage scientifique relate leurs avancées pour la première fois, même chose dans plusieurs revues étrangères en santé. Cela a créé un éclat majeur pour la FIV du Vietnam. Jusqu’à présent, ce diagramme thérapeutique a été appliqué dans presque toutes les unités d’Assistance à la reproduction au Vietnam.

Après la réussite de cette recherche, le couple a continué d’étudier de nouvelles questions. Et en 2018, leur sujet de recherche sur la Comparaison du transfert d’embryons frais et d’embryons congelés dans la technique de fécondation in vitro, en collaboration avec des collègues, a connu un grand succès après sa publication dans l’une des revues médicales les plus prestigieuses et les plus influentes au monde:  le New England Journal of Medicine (NEJM). C’est également la première fois qu’une étude menée par des Vietnamiens était publiée dans ce prestigieux magazine.

Malgré 20 ans de retard par rapport à d’autres pays, mais avec des progrès constants, la FIV du Vietnam a été progressivement reconnu dans le monde entier. "Maintenant, nous pouvons être fiers que le taux de réussite de la FIV atteint de 40% à 50% au Vietnam, taux supérieur à Singapour, aux Philippines ou à la Malaisie. De plus, le coût de la FIV est bien inférieur par rapport au reste du monde", a affirmé Hô Manh Tuong.

Un programme humanitaire

Cependant, ce couple ne s’arrête pas là. Leur désir est de continuer d’élever le niveau de la FIV au Vietnam pour en faire l’un des principaux pays du monde en la matière. Le couple a d’ailleurs l’intention de créer le Centre de recherche spécifique de la FIV afin de continuer à procéder à des études approfondies et avoir des publications internationales importantes dans ce domaine. Dans le même temps, il est possible de partager la technique avec de nombreux établissements de santé nationaux et étrangers, en rehaussant le prestige de la FIV du Vietnam.

Mme Lan (assise) et son équipe lors d’un cas de FIV.

Après sept ans de tentatives pour avoir un enfant, qui les ont ruinées à tous points de vue, M. Ngoc Thanh et sa femme Lê Thi Binh (de la province de Binh Duong, Sud) ont rejoint le programme Uom mâm hanh phuc (La pépinière du bonheur) de l’hôpital My Duc pour une ultime tentative. Ici, heureusement, c’était le médecin Vuong Thi Ngoc Lan, qui a exécuté directement différentes opérations (culture embryonnaire…).

Après plus de neuf mois d’attente, leur garçon Ngoc Phuc Thinh est né. "Uom mâm hanh phuc a allumé le feu qui semblait mourir en moi. Quand mon fils est né, le tenant dans mes bras, j’ai pensé que c’était un rêve. Ma famille est très reconnaissante envers le docteur Ngoc Lan et tous les médecins de l’hôpital  My Duc", a expliqué avec émotion Mme Binh. C’est l’un des 80 cas réussis du programme Uom mâm hanh phuc. Avec un budget de plus de 2 milliards de dôngs, chaque année, 30 couples infertiles en difficulté financière sont sélectionnés pour un traitement gratuit. Ces cinq dernières années, plus de 150 couples infertiles ont été sélectionnés et 80 enfants sont nés grâce à ce programme humanitaire. "La naissance de 80 enfants signifie le bonheur des
80 foyers",
s’est réjouie Mme Lan.

En particulier, tous les couples participants à ce programme ont été traité par le médecin Vuong Thi Ngoc Lan. Avec comme devise "La façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne", elle ne voulait pas que les participantes aient pitié d’eux-mêmes ou se sentent discriminés.

"Chaque femme a le désir d’être mère, j’espère que toute femme riche ou pauvre jouira de ce bonheur". Cette pensée est devenue la voie  que ce médecin poursuivra toujours dans ses efforts d’amener les familles vietnamiennes à entendre les rires des enfants.

Texte et photos: Quang Châu/CVN

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