>>Renforcement de la lutte contre les contrefaçons
De nombreux comptes sur Facebook vendent publiquement de la fausse monnaie. |
De nombreux comptes sur Facebook vendent publiquement de la fausse monnaie. Photo : DT/CVN |
Sur la page «Ban tiên gia uy tin chât luong 100%» (Vente de fausse monnaie de prestigieuse qualité garantie à 100%), son titulaire a publié de nombreuses photos de billets en polymer contrefaits de 50.000, 100.000, 200.000 et 500.000 dôngs. Les billets sont en liasses, étalées sur une table, avec des messages publicitaires tels que «Ressembler à 99% aux vrais», «Qui veut acheter des faux billets pour améliorer la vie, aider la famille, dépenser pendant le Têt... Achetez chez nous ! Ceux qui achètent pour plus de deux millions de dôngs se verront offrir d’un à trois millions de dôngs»... Avec de telles annonces, plusieurs personnes ont effectué de telles transactions.
Ces faux billets, dont la qualité était variable dans un premier temps, ne sont désormais identifiables qu’électroniquement, on ne peut pas les distinguer visuellement tant leur qualité est bonne, selon les déclarations des vendeurs. Le coût de ces contrefaçons est de 1 pour 5, entendez par là que 5 dôngs faux sont vendus un dông vrai. Ils affirment également qu’ils peuvent fournir une quantité illimitée de faux billets de toutes quotités, tout en recommandant de ne pas prendre de billets de 50.000 dôngs. De fait, aujourd'hui, on en trouve que de petites quantités, mais c’est surtout parce que les ventes impliquent de gros volumes de billets, compte tenu de cette faible quotité.
Lorsque ces vendeurs sont interrogés sur la sécurité de l’utilisation de ces billets, ils conseillent en général d’éviter de les utiliser dans les banques, les supermarchés, les magasins et les stations d’essence, pour indiquer que les meilleurs endroits pour les employer sont les petits restaurants, les cafés, les bars, les discothèques...
Vendeurs comme acheteurs violent la loi
Bien que cette offre explicite de fausse monnaie soit publique, en revanche, les transactions sont toujours réalisées discrètement et avec prudence. Normalement, personne ne vend ni n'achète directement de faux billets, car on pourrait se trouver devant un vendeur qui est soit un policier, soit un voleur ou un escroc... Par ailleurs, les vendeurs refusent également le système de paiement contre remboursement parce que la Poste examine le colis avant de l’envoyer. Le seul moyen accepté par les vendeurs est le paiement par avance, par virement bancaire ou par carte prépayée de téléphone, effectué avant même d’indiquer le lieu exact où passer pour prendre livraison de leur fausse monnaie.
Le coût de ces contrefaçons est de 1 pour 5, entendez par là que 5 dôngs faux sont vendus un dông vrai. |
Le coût de ces contrefaçons est de 1 pour 5, entendez par là que 5 dôngs faux sont vendus un dông vrai. Photo : DT/CVN |
«Le commerce de fausse monnaie est une infraction grave et dangereuse pour la société, l’équivalent d’un délit aggravé en France selon l’Article 180 du Code pénal de 1999 dans sa rédaction de 2009, lequel vise les vendeurs comme les acheteurs qui encourent une peine principale de 3 à 7 années d’emprisonnement», explique le Docteur en droit Pham Duc Bao, professeur à l’Université de droit de Hanoi.
Mais en outre, le candidat à une telle acquisition est exposé à des aventures moins graves que la prison, mais toutes aussi désagréables : les vendeurs trompent, parfois sur la qualité de billets, mais aussi sur la vente. Beaucoup d’acheteurs se retrouvent escroqués purement et simplement. Le témoignage de Huynh Anh est, à cet égard, tout autant classique qu’exemplaire : «Lorsque j’ai passé commande, le vendeur m’a demandé de verser une avance de 300.000 dôngs. Puis, il m’a dit qu’il y avait quelques problèmes et m’a demandé de lui virer le solde. Mais quand le jour de la transaction est arrivé, il a disparu...». Inutile de dire que ces acheteurs, se trouve dans une situation sans recours d’aucune sorte, et nul ne saurait les plaindre. Avis aux amateurs !
Cela dit, une intervention des forces compétentes pour mettre fin à ce marché serait bien nécessaire.