>>Fin des négociations entre Russes et Ukrainiens, un "deuxième round" envisagé
>>Le secrétaire général de l'ONU demande la fin des combats en Ukraine
Lors des premières négociations entre Russes et Ukrainiens tenues le 28 février dans la région de Gomel, au Bélarus. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les premières négociations se sont tenues lundi 28 février dans l'une des résidences du président bélarusse Alexandre Loukachenko sur la frontière ukraino-bélarusse, dans la région de Gomel, non loin de la centrale nucléaire accidentée de Tchernobyl, qui est en territoire ukrainien.
Lors des discussions, Kiev avait demandé "un cessez-le-feu immédiat et le retrait des troupes (russes) du territoire ukrainien".
Le président Zelensky, qui ne participe pas aux négociations, la délégation ukrainienne étant conduite par le ministre de la Défense, Oleksiï Reznikov, a appelé les soldats russes à "déposer les armes". Il a également demandé à l'Union européenne une intégration "sans délai" de l'Ukraine. "Je suis sûr que c'est possible", a-t-il lancé.
Cependant, le président du Conseil européen Charles Michel a souligné qu'il y avait "différentes opinions" sur l'adhésion de l'Ukraine parmi les Vingt-Sept, semblant écarter toute décision rapide.
Le chef de la délégation russe, le conseiller du Kremlin, Vladimir Medinski, a lui espéré "trouver un accord" avec Kiev "dans l'intérêt des deux parties".
Selon un communiqué du Kremlin, la partie russe a exigé la reconnaissance par l'Ukraine de l'indépendance des États du Donetsk et du Lougansk et de reconnaître la souveraineté russe sur la Crimée, la "démilitarisation" et la "dénazification" de l'État ukrainien et la garantie de son statut neutre" en préalable à tout règlement.
Le chef de la délégation russe Vladimir Medinski prend la parole avec la presse après les négociations |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les deux délégations ont quitté la table des négociations et sont reparties pour "consultations dans leurs capitales" respectives, après s'être mises d'accord pour tenir un "deuxième round" de pourparlers.
"Les parties ont établi une série de priorités et thèmes qui demandent certaines décisions" avant un deuxième tour de pourparlers, a déclaré Mikhaïlo Podoliak, l'un des négociateurs ukrainiens. Selon son homologue russe, Medinski, cette nouvelle rencontre aurait lieu "bientôt" à la frontière polono-bélarusse.
Les sanctions auront un contrecoup sur l'Europe
Alors que les Européens ont annoncé avoir durci leurs sanctions économiques contre la Russie, en excluant plusieurs banques russes du système interbancaire international Swift et en interdisant toute transaction avec la Banque centrale de Russie, le haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a prévenu que ces sanctions ont un coût sur l'Europe "car il est très probable que Moscou y ripostera".
"Les sanctions auront un contrecoup, les sanctions ont un coût (...), a déclaré M. Borrell.
Il a rappelé la dépendance de l'Europe au gaz et au pétrole russe, appelant à accélérer sa transition écologique vers les énergies renouvelables.
"L'énergie ne pourra pas être laissée en dehors de ce conflit, qu'on le veuille ou non", a-t-il déclaré.
Dans ce sens, la Russie a déjà annoncé lundi 28 février restreindre les vols de compagnies aériennes de 36 pays en réponse à la fermeture de l'espace aérien de nombreux États aux avions russes.
"En réponse à l'interdiction par les États européens des vols d'avions civils exploités par des transporteurs aériens russes et/ou enregistrés en Russie, une restriction des vols des transporteurs aériens de 36 États a été introduite", a annoncé l'Agence russe de transport aérien Rosaviatsia dans un communiqué.
Parmi les États concernés figurent tous les pays de l'Union européenne, le Royaume-Uni ou encore le Canada.
APS/VNA/CVN