Tuerie dans une crèche : le roi de Thaïlande "partage la douleur" des familles

Le roi de Thaïlande, Maha Vajiralongkorn, a dit partager la "douleur" des familles des victimes après la tuerie dans une crèche qui a fait 36 morts, lors d'une rare visite à ses sujets.

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Le roi de Thaïlande, Maha Vajiralongkorn, et la reine Suthida rencontrent les survivants de la tuerie et les parents des victimes à l'hôpital de Nong Bua Lam Phu, le 7 octobre 2022.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le monarque âgé de 70 ans s'est rendu vendredi 7 octobre dans la soirée dans un hôpital de Nong Bua Lamphu où sont soignés les blessés de l'une des pires attaques qu'ait connu le royaume.

Les familles endeuillées se sont agenouillées sur le sol de l'hôpital, comme le veut la coutume thaïlandaise en présence du roi.

"Je suis venu ici pour vous apporter mon soutien. Je suis extrêmement triste de ce qui s'est passé. Je partage votre douleur, votre chagrin", a-t-il déclaré dans une vidéo publiée en ligne samedi matin 8 octobre.

Rare interaction avec ses sujets 

Il s'agissait d'une très rare interaction directe avec ses sujets pour Rama X, dont la figure est sacralisée dans le pays.

"Il n'y a jamais eu d'incident comme celui-ci ici avant. La raison du roi de nous rendre visite est de remonter le moral du peuple thaïlandais", déclare Yonnapha Sriphanthabutr, 58 ans, parmi la cinquantaine de personnes venues l'attendre.

Les rites funéraires bouddhistes pour les morts devaient commencer plus tard samedi 8 octobre, marquant le début de trois jours de deuil pour les personnes tuées.

La visite royale a eu lieu après une journée de deuil dans la petite crèche aux murs jaunes, située à la lisière d'un village du district rural de Na Klang, à quelque 500 km au nord de Bangkok.

Des parents au cœur brisé ont déposé des roses blanches, une par une, sur les marches de la crèche où la vie de leurs jeunes enfants a été brutalement interrompue jeudi après-midi 6 octobre par le sergent Panya Khamrab, récemment renvoyé de la police.

Le Premier ministre Prayut Chan-O-Cha s'est joint aux personnes en deuil vendredi 7 octobre, déposant des fleurs blanches devant le portail d'entrée de la crèche.

Les familles endeuillées se sont agenouillées sur le sol de l'hôpital, comme le veut la coutume thaïlandaise en présence du roi.
Photo : REUTERS/VNA/CVN

Deuil de trois jours 

Les parents endeuillés s'étaient recueillis plus tôt devant cette maison à l'aspect bien entretenu qui ne laisse pas deviner le drame de la veille.

Une mère sous le choc s'agrippe à la couverture de son enfant disparu et tient dans la main son biberon de lait à moitié rempli.

Certains enfants étaient âgés de seulement deux ans, comme le petit Kamram dont la mère Panita, 19 ans, est inconsolable. "C'est incompréhensible" souffle-t-elle, sa fille de 11 mois dans les bras.

"Je ne peux toujours pas accepter ce qui s'est passé. L'assaillant, de quoi ton coeur est-il fait ?", a écrit sur Facebook Seksan Srirach, le mari d'une institutrice enceinte de leur enfant et tuée à la crèche.

Un ancien policier armé d'un pistolet 9 mm acheté légalement et d'un long couteau a tué jeudi 36 personnes, dont 24 enfants (21 garçons et 3 filles), dans un périple meurtrier d'environ trois heures qui a débuté dans une crèche du district de Na Klang en milieu de journée.

L'homme de 34 ans a ensuite pris la route et renversé des passants, jusqu'à se rendre à son domicile, "pas loin" de la crèche, selon la police. Il y a tué sa femme et leur garçonnet, puis s'est donné la mort.

La plupart des victimes sont mortes d'une combinaison de coups de couteau et de coups de feu, selon les enquêteurs de la police.

Le Premier ministre Prayut a ordonné une enquête rapide sur le massacre, et il est apparu que Panya avait été renvoyé de la police pour abus de drogues.

Plusieurs personnes de cette province rurale où tout le monde se connait ont déclaré à l'AFP qu'il était connu pour son addiction à la méthamphétamine.

AFP/VNA/CVN 

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