COVID-19 :
Trump veut le retour des sports pros, leurs dirigeants restent prudents

Donald Trump qui veut un retour rapide du sport professionnel, le gouverneur de Floride qui l'autorise estimant que c'est un "service essentiel" de son État : une partie de la classe politique les presse, mais les patrons de ligues demeurent prudents face au coronavirus.

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Le président des États-Unis, Donald Trump, lors d'un match militaire de football américain au Lincoln Financial Field de Philadelphie (Pennsylvanie) le 8 décembre 2019.
Photo : AFP/VNA/CVN

Mardi 14 avril, la pénurie de sports aux États-Unis a été abordée par le président. "Il faut que nos sports reprennent", a-t-il déclaré, se disant "fatigué de regarder des rediffusions de matches de baseball vieux de 14 ans".

Trump, qui estime qu'une reprise des compétitions sportives contribuerait à la relance économique du pays, avait déjà exprimé ce souhait auprès des patrons des ligues professionnelles et autres fédérations lors d'une conférence téléphonique le 4 avril.

Les sports "veulent revenir, ils doivent revenir", avait ensuite affirmé Trump à la presse. "Les sports n'ont pas été conçus pour (cette situation), tout le concept de notre nation n'a pas été conçu pour ça. Il faut qu'ils reviennent. Nous voulons qu'ils reviennent vite, très vite", avait-il insisté.

Depuis un mois, les compétitions ont été mises à l'arrêt en Amérique du Nord, comme dans le reste du monde, en raison de la propagation du Covid-19.

Spéculations incessantes

La NBA (basket) a été la première à suspendre sa saison jusqu'à nouvel ordre, le 11 mars, après que le pivot français de Utah Rudy Gobert eut été testé positif. Les ligues de hockey sur glace (NHL), de football (MLS) et le circuit de golf (PGA Tour) lui ont rapidement emboîté le pas.

La Ligue majeure de baseball (MLB) a elle reporté à une date indéterminée le début de sa saison qui devait commencer le 26 mars, tout comme l'IndyCar qui ne cesse de remodeler son calendrier, tandis que la Ligue professionnelle de football américain (NFL) croise les doigts pour pouvoir débuter sa saison comme prévu en septembre.

Chaque jour, les spéculations vont bon train sur les scénarios imaginés par ces instances pour reprendre leurs activités et sur le timing pour y parvenir.

La NBA et la NHL, à qui il reste un mois de saison régulière, se demandent s'il faut la finir ou avancer directement en play-offs. La MLB envisagerait de commencer son championnat en réunissant ses 30 équipes en Arizona ou en Floride pour des matches à huis clos. L'Ultimate Fighting Championship, plus important promoteur d'arts martiaux mixtes (MMA), a imaginé la tenue de combats sur une île privée.

Mais pour l'heure, ces dirigeants ont pour juge de paix le coronavirus.

Evoquant leur entretien avec Donald Trump, les commissaires de la NBA et de la NHL, Adam Silver et Gary Bettman, sont restés sur leur ligne et ont réaffirmé que l'incertitude entourant la propagation de l'épidémie rendait impossible l'élaboration de plans fermes et encore moins leurs dates d'exécution.

"Service essentiels"

"De notre point de vue, nous n'avons pas de plan, même si nous avons beaucoup d'idées", a déclaré mardi 14 avril le commissaire de la MLB, Rob Manfred. "Les idées qui se concrétiseront dépendront des directives restrictives et de la situation en matière de santé publique."

Les tribunes du MGM Grand de Las Vegas (Nevada, États-Unis) avant le combat de boxe entre Tyson Fury et Deontay Wilder le 21 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Tous ces dirigeants se rejoignent aussi sur le fait qu'ils devront probablement reprendre à huis clos, là où Donald Trump a souhaité "que les gens s'assoient les uns à côté des autres" dans les salles et stades. Or ceci dépend du feu vert des autorités locales et toutes ne sont pas sur la même longueur d'ondes que le président américain.

Mardi 14 avril, le gouverneur démocrate de la Californie, Gavin Newsom, a déclaré que la reprise du sport en présence de spectateurs cet été dans son Etat était "peu probable", arguant que la perspective de rassemblements de masse était "minime jusqu'à ce que nous atteignions l'immunité collective ou que nous développions un vaccin".

À l'opposé, en Floride, le gouverneur Ron DeSantis, allié fidèle de Trump, a lui émis un décret vendredi 10 avril dans lequel les sports professionnels comptent parmi les "service essentiels" à son État.

La World Wrestling Entertainment (WWE), principale organisatrice d'évènements de catch, propriété d'un autre ami du président américain, Vince McMahon, n'a pas attendu pour saisir l'opportunité, en diffusant lundi 13 avril des combats à huis clos et en direct, depuis son site de production de Winter Park, au nord d'Orlando.

AFP/VNA/CVN

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