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Une robe impériale de la dynastie des Nguyên sera mise aux enchères en mars à Paris. |
Photo : Aguttes/CVN |
La vente se composera de quatre parties : des trésors d’Indochine avec les robes royales, broderies et autres objets en bois ; une collection du Japon ; des objets de Chine (jades, ivoires, porcelaines et broderies) ; et les fonds de la collection François Dautresme (1925-2002).
Les trois robes royales de la dynastie des Nguyên sont une robe de reine de mi-saison, celle quotidienne du roi et une robe cérémonielle. Il s’agit des vêtements portés par les rois Nguyên de la 2e moitié du XIXe siècle.
La plupart des vêtements royaux ont été brodés avec des motifs différents. Ces derniers avaient une signification symbolique ou décorative.
Selon le livre du protocole de la dynastie des Nguyên, qui codifiait les dimensions, les motifs et les couleurs, il existait trois types de robes pour le roi : Long Côn pour les cérémonies, agrémentées de motifs de dragons à cinq griffes, motifs auspicieux, chauves-souris, nuages et caractères de longévité ; Long Bào ou Hoàng Bào pour les grandes assemblées, et les évènements d’état au palais Thai Hoà, à décor d’un grand dragon de face sur le devant, et de dragons à cinq griffes, motifs auspicieux, chauves-souris, nuages et caractères de longévité, le tout sur fond jaune ; et enfin Long Tran pour les cérémonies extérieures, à décor de dragon.
La dynastie des Nguyên est la dernière dynastie royale du Vietnam. Elle compte onze souverains qui se sont succédé, de Gia Long (1802-1820) à Bao Dai, qui abdiqua en 1945.
À cette occasion, une exposition de ces objets aux enchères se tiendra du 5 à 14 mars de 10h00 à 18h00.
Des milliers de pièces collectées
La robe impériale de la dynastie des Nguyên est finement brodée de fils d’or. |
Photo : Aguttes/CVN |
François Dautresme, "Monsieur Du", a collecté des milliers de pièces, faisant inlassablement l’éloge de l’essentiel, de cet "Art de vivre, art de survivre" - nom de l’exposition que la Fondation Miro, à Barcelone, lui consacrait en 1995.
Durant 40 ans, porté par une insatiable curiosité des savoir-faire, patrimoine vernaculaire qu’il craignait de voir disparaître à tout jamais, M. Du passa la moitié de son temps à courir les campagnes reculées de la Chine et de la zone de l’Asie du Centre.
C’est à Saint-Denis, aux portes de Paris, dans l’entrepôt familial, que Françoise Dautresme, cousine de M. Du, aujourd’hui disparue, a conservé l’ensemble de la collection avant la dispersion des pièces aux enchères (près de 8.000 pièces).
La maison de Vente Aguttes présentera à la vente une partie de ce fonds.
Aguttes, 4e Maison de ventes françaises en 2017 Installée depuis plus de 20 ans à Neuilly-sur-Seine à Paris et active également à Drouot et à Lyon, la Maison de vente Aguttes est l’une des plus importantes maisons de ventes françaises. Dirigée par Claude Aguttes depuis 1974, épaulé aujourd’hui par deux de ses filles, Philippine Dupré la Tour et Charlotte Reynier-Aguttes, elle a été récemment choisie en raison de son professionnalisme pour orchestrer la vente de la formidable et immense collection de manuscrits anciens réunie par Aristophil. |
Hoàng Phuong/CVN