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Le Français Arnaud Démare vainqueur de la 5e étape du Giro, le 11 mai à Messine (Sicile). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En quête de succès depuis le début de l'année, l'ex-champion de France a renoué le fil de son histoire dans le Tour d'Italie auquel il participe pour la 5e fois. En 2020, il avait écrit l'une de ses plus belles pages en gagnant quatre étapes et en ramenant le maillot cyclamen du classement par points.
À Messine, Démare a dominé nettement ses adversaires. Principalement le Colombien Fernando Gaviria et l'Italien Giacomo Nizzolo, puisque le Britannique Mark Cavendish, le plus rapide dimanche dernier 8 mai sur les rives du lac Balaton en Hongrie, a été distancé dans la montée du seul col au programme, avant la mi-course.
Démare a été lui aussi décroché, ensuite, à 2 km du sommet de la Portella Mandrazzi (19,6 km à 4%). Mais il a pu revenir au bas de la descente, à 75 km de l'arrivée, avant que ses équipiers (Davy, Valter) ne se relaient à l'avant du peloton pour que Cavendish et aussi l'Australien Caleb Ewan ne puissent pas rentrer. Au seuil des 50 derniers kilomètres, les hommes de Cavendish se résignaient et se relevaient, conscients de l'impossibilité d'effectuer la jonction.
La joie d'Arnaud Démare (gauche) au côté de deux de ses équipiers après sa victoire dans la 5e étape du Giro, le 11 mai à Messine (Sicile). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Les mecs ont fait un super boulot", a apprécié le vainqueur du jour, qui a été emmené dans le sprint par le Néerlandais Ramon Sinkeldam, d'ordinaire l'avant-dernier élément du "train" de l'équipe Groupama-FDJ. Son lanceur habituel, l'Italien Jacopo Guarnieri, avait été lâché dans le col synonyme de souffrance aussi pour Démare.
À hauteur d'Anquetil et de Hinault
"On savait que des équipes allaient nous mettre en difficulté", a expliqué le Picard. "On perdait un peu de terrain, mais je n'ai pas explosé. J'étais même rassuré. Derrière, on a fait une très grosse descente, on allait vraiment vite", a-t-il poursuivi à l'issue d'une étape qui a laissé inchangé le haut du classement, toujours mené par l'Espagnol Juan Pedro Lopez.
L'Espagnol Juan Pedro Lopez toujours maillot rose du Giro à l'arrivée de la 5e étape, le 11 mai à Messine (Sicile). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"C'était la même étape qu'en 2020 avec la même ascension, je savais à quoi m'attendre. Je l'ai sûrement mieux passée il y a deux ans mais la conclusion est la même", a souri le Français, qui s'était imposé en 2020 à Villafranca Tireno, une localité proche de Messine, pour la première de ses quatre levées.
Au classement des victoires françaises (72 depuis la création du Giro en 1909), il a rejoint deux légendes, Jacques Anquetil et Bernard Hinault, qui comptent eux aussi six succès d'étape. À la grosse différence près que les deux ont aussi gagné le Tour d'Italie.
Accueilli chaleureusement par ses supporters, Vincenzo Nibali, arrivé dans le même temps qu'Arnaud Démare, a choisi, lui, sa ville de naissance pour frapper les esprits aussi, mais d'une autre manière.
Sur le plateau de la télévision publique (RAI) installé à quelques centaines de mètres de sa maison d'enfance, au 143 via Cesare Battisti, le Sicilien a annoncé la fin prochaine de sa carrière. "C'est mon dernier Giro", a déclaré le "Requin" qui est âgé de 37 ans.
"J'arrêterai très probablement à la fin de l'année", a ajouté, très ému, le vainqueur du Tour de France en 2014, de la Vuelta en 2010 et du Giro en 2013 et en 2016.
Jeudi 13 mai, avec le reste du peloton, il suivra la route de son dernier Giro sur le continent, pour une étape qui laissera une nouvelle chance aux adversaires d'Arnaud Démare, avec aucune aspérité dans les 142 derniers kilomètres entre Palmi et Scalea (192 km).
AFP/VNA/CVN