Cyclisme
Tour d'Italie : Almeida se défend avec panache

Un coup d'audace : le Portugais Joao Almeida, maillot rose du Giro, a mis sous pression ses rivaux avant l'entrée dans les montagnes du Nord, dans la 16e étape gagnée par le Slovène Jan Tratnik, mardi, à San Daniele del Friuli (Nord-Est).

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Le Portugais Joao Almeida à l'arrivée de la 16e étape du Tour d'Italie, entre Udine et San Daniele, le 20 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Au-delà du gain, limité à 2 secondes, l'attaque du jeune Portugais (22 ans) a marqué sa détermination à défendre le maillot qu'il porte depuis la 3e étape.

"C'était une bonne arrivée pour moi", a souligné Almeida sitôt la ligne franchie devant l'Australien Jai Hindley, l'Italien Vincenzo Nibali et le Britannique Tao Geoghegan Hart, plus à l'aise dans ce type d'arrivée que le Néerlandais Wilco Kelderman, le dauphin du Portugais au classement (à 17 secondes).

Impassible mais les yeux rieurs derrière le masque de rigueur - la bulle sanitaire du Giro n'a enregistré que deux cas positifs sur les 491 tests de détection du COVID-19 lors de la seconde journée de repos - Almeida a commenté brièvement : "Parfois, la meilleure défense est l'attaque. Je me sentais bien et j'ai donc décidé de partir. Je l'ai fait pour moi, seulement pour moi, parce que je voulais voir jusqu'où je peux aller."

Almeida a accéléré sur la partie la plus raide (avec un passage à 20%) à l'entrée de San Daniele del Friuli, un bourg juché en hauteur et réputé pour son jambon d'excellence. Aucun de ses adversaires n'a pu rivaliser en matière de punch et le Portugais a poursuivi son effort jusqu'à la ligne dans une arrivée en montée (10% de pente), après plus de six heures de course.

Tratnik s'extirpe d'une échappée-fleuve

Dans cette longue journée, qui a ouvert une très dure dernière semaine - quatre étapes au-delà des 200 km ! -, les favoris du Giro sont restés sur la réserve, hormis dans le final. Ils ont laissé se développer une échappée-fleuve de 28 coureurs, représentant 16 des 20 équipes en lice, jusqu'à dépasser le quart d'heure d'écart.

À l'avant, le Slovène Jan Tratnik s'est dégagé à une soixantaine de kilomètres de l'arrivée. Il a distancé son compagnon, l'Italien Manuele Boaro, puis a vu revenir un autre coureur, l'Australien Ben O'Connor, dans la dernière ascension du circuit final. Avant de le manœuvrer dans le final pour s'imposer de quelques secondes.

À 30 ans, Tratnik, qui court pour l'équipe Bahrain depuis l'année passée, a remporté sa neuvième victoire, la deuxième à l'échelon WorldTour après le prologue du Tour de Romandie l'année passée.

"Nous sommes proches de la frontière slovène, aujourd'hui mon frère et ma petite amie étaient ici", s'est réjoui Tratnik. "Aux 500 m, j'ai vu ma copine et j'ai trouvé un peu d'énergie supplémentaire qui m'a permis de gagner".

Mercredi 21 octobre, le Giro entame sa dernière séquence de montagne, de loin la plus ardue, dans la 17e étape longue de 203 km entre Bassano del Grappa et Madonna di Campiglio, avant de s'attaquer jeudi 22 octobre au Stelvio.

Trois ascensions, dont le Monte Bondone entré dans l'histoire de la course depuis la tempête de neige essuyée en 1956, précèdent la montée finale abordée par son versant le moins abrupt (12,5 km à 5,7 %) pour rejoindre Campiglio, la station associée depuis 1999 à Marco Pantani. Le "Pirate", en passe de gagner le Giro, avait été exclu pour un taux d'hématocrite non conforme, premier pas d'une descente aux enfers achevée par son décès par overdose en 2004.

AFP/VNA/CVN

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