>>Tour d'Espagne: Pinot manoeuvre en vain, De Marchi vainc
>>Tour d'Espagne: Viviani impérial, Yates reste leader
Le Britannique Simon Yates, vainqueur du Tour d'Espagne le 16 septembre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Le Britannique Yates (Mitchelton-Scott), très à l'aise tout au long des 21 jours de course et porteur du maillot rouge pendant 10 étapes, a fini au sein du peloton lors de la traditionnelle parade du dernier jour dans les rues de la capitale espagnole, où Viviani a remporté sa troisième étape dans cette Vuelta.
L'Anglais succède au palmarès à son compatriote Chris Froome, tout premier Britannique à remporter l'épreuve l'an dernier mais absent cette saison.
Le prometteur Espagnol Enric Mas (Quick-Step, 23 ans) et le grimpeur colombien Miguel Angel Lopez (Astana, 24 ans) complètent le podium dans cet ordre. Soit le trio de tête le plus jeune de l'histoire de la Vuelta depuis 1936, beau symbole du rajeunissement du cyclisme sur route autour de nouvelles figures comme le Néerlandais Tom Dumoulin (27 ans) ou le Colombien Egan Bernal (21 ans).
À 38 ans, l'Espagnol Alejandro Valverde (Movistar) incarne la vieille garde et il s'est retrouvé confronté à ses limites en haute montagne, chutant du podium samedi après avoir longtemps rêvé du maillot rouge. Le vétéran, 5e du général derrière le Néerlandais Steven Kruijswijk (4e) et devant le Français Thibaut Pinot (6e), se console avec le maillot vert du classement par points, qu'il remporte pour la quatrième fois.
Nouveau statut
Le Belge Thomas De Gendt (Lotto-Soudal) a pour sa part décroché le maillot blanc à pois bleus de meilleur grimpeur, tandis que Simon Yates a aussi rapporté à Madrid le maillot blanc du combiné.
Le triomphe de Yates sonne comme la confirmation de son immense potentiel sur les courses de trois semaines, surtout après sa désillusion sur le Tour d'Italie en mai où il avait dominé la concurrence avant de s'effondrer dans la dernière semaine avec le maillot rose sur les épaules.
La Vuelta étant souvent considérée comme le plus ouvert des trois Grands Tours, Yates va désormais devoir confirmer à l'échelon supérieur son nouveau statut... sur le Tour de France mais aussi sur le Giro, où il reconnaît avoir "un compte à régler".
Le Britannique Simon Yates (centre) vainqueur du Tour d'Espagne devant l'Espagnol Enric Mas (gauche) et le Colombien Miguel Angel Lopes. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
En attendant, avec sa forme du moment, ce grimpeur de poche (1,72m, 58 kg) peut aussi prétendre réussir de belles choses lors des Championnats du monde très montagneux d'Innsbruck (Autriche) fin septembre. Lui et son jumeau Adam devraient être les leaders de la sélection britannique en l'absence de Chris Froome, lauréat du Giro en mai, et de Geraint Thomas, vainqueur du Tour en juillet.
Au passage, la Grande-Bretagne est le troisième pays à réussir un carton plein sur Giro, Tour et Vuelta la même saison après la France (en 1964) et l'Espagne (en 2008), symbole des gros investissements consentis par les autorités britanniques dans le cyclisme. C'est en outre la première fois que trois coureurs différents d'une même nationalité remportent les trois Grands Tours la même année.
AFP/VNA/CVN