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Le Polonais Rafal Majka (UAE) vainqueur de la 15e étape du Tour d'Espagne, le 29 août à El Barraco. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Quatre ans après sa dernière victoire dans un Grand Tour, le grimpeur de l'équipe UAE Emirates s'est imposé devant le Néerlandais Steven Kruijswijk (Jumbo Visma) et l'Australien Chris Hamilton (DSM).
Le triple vainqueur d'étape sur le Tour de France s'est montré à l'attaque dès les premiers kilomètres de puis s'est isolé en compagnie de l'ancien vainqueur de la Vuelta Fabio Aru (2015).
"Aujourd'hui, j'ai essayé du début jusqu'à la fin. Je voulais remporter cette étape pour mon père et mes deux enfants", a-t-il confié à l'arrivée, visiblement ému.
Le Polonais est parvenu à lâcher son compagnon d'échappée à un peu moins de 90 km de l'arrivée. Il a ensuite rallié la ligne au terme d'un long raid solitaire.
À 31 ans, Rafal Majka signe son retour au premier plan, un peu plus d'un mois après avoir aidé son coéquipier slovène Tadej Pogacar à remporter un deuxième Tour de France consécutif.
C'est d'ailleurs sur les routes de l'Hexagone qu'il a connu ses plus beaux succès en professionnel. En 2014, après l'abandon de son leader, un certain Alberto Contador, il avait signé deux victoires d'étape et ramené le maillot à pois de meilleur grimpeur à Paris.
Les miettes pour Yates
Odd Christian Eiking et les gros poissons du classement général s'attendaient quant à eux à une journée tranquille, après les efforts consentis pendant une semaine et à la veille de la deuxième journée de repos. Ils ont été servis... jusque dans les derniers kilomètres.
Dans l'ascencion du Puerto San Juan de Nava, David de la Cruz, puis le Britannique Adam Yates suivi par Enric Mas, Primoz Roglic et Sepp Kuss, ont fait reculer Eiking dans les dernières positions du groupe des leaders.
Mais seul Yates est finalement parvenu à prendre du temps au Norvégien. 15 petites secondes qui ne changent pas grand-chose au classement général puisque le grimpeur d'Ineos reste 8e, à 4'34" du coureur d'Intermarché Wanty Gobert.
"Ça a été une journée vraiment longue et dure. Un grand merci à mon équipe. Sans eux, je ne serais peut-être plus en rouge", a soufflé Eiking.
À l'aube de la troisième semaine, le Norvégien compte toujours 54" d'avance sur le Français Guillaume Martin. Suivent à plus de 1'30" Primoz Roglic, Enric Mas, Miguel Angel Lopez, Jack Haig, Egan Bernal et Adam Yates.
Les grandes manœuvres pour déposséder Eiking du maillot rouge ne devraient pas avoir lieu mardi 31 août. Au lendemain de la journée de repos, cette 16e étape, entre Laredo et Santa Cruz de Bezana, sera vraisemblablement promise aux sprinteurs.
Ce sera la dernière carte à abattre pour le Français Arnaud Démare (Groupama FDJ) s'il souhaite lever les bras sur la Vuelta cette année.
Mercredi 1er septembre, les coureurs auront un copieux menu à digérer, avec en point d'orgue l'ascencion finale vers les lacs de Covadonga (près de 8 km avec des rampes à 14%).