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Christopher Froome toujours en jaune au Puy-en-Velay, terme de la 15e étape du Tour de France, le 16 juillet. |
Une crevaison de la roue arrière a contraint Froome à une course-poursuite intense alors que l'équipe AG2R La Mondiale de l'enfant du pays, Romain Bardet, était passée à l'offensive quelques minutes plus tôt. "J'ai un peu paniqué", a reconnu le Britannique à l'arrivée. "J'ai pensé que peut-être je ne pourrai pas rentrer."
Froome est parvenu à revenir bien avant le sommet de Peyra Taillade, un col de première catégorie très raide (jusqu'à 16%) et inédit sur le Tour. Avec une grande lucidité malgré quelques huées d'un public pro-Bardet que le vainqueur sortant n'a pas remis en cause.
"L'accueil sur les routes de France a été super cette année", a estimé très diplomatiquement le favori de cette édition. "C'est super que les supporters soient autant engagés !"
Le Britannique a expliqué avoir cassé sa roue arrière avant le pied de la montée, sur une route très encaissée et sinueuse. Sur les images TV, on le voit s'entretenir avec son équipier espagnol Mikel Nieve pour lui dire de rester dans le groupe des favoris puis être dépanné par le Polonais Michal Kwiatkowski.
Pointé à quelque 45 secondes de ses rivaux quand il est reparti, Froome a bénéficié dans un premier temps du travail de Nieve, puis d'un autre coureur de Sky, l'Espagnol Mikel Landa, pour faire la jonction. Un travail d'équipe !
Le Britannique en a été quitte pour un grand coup de stress. Mais il n'a rien cédé dans cette étape aux autres prétendants au podium, hormis une poignée de secondes -14 exactement- à l'Irlandais Dan Martin parti dans le final grappiller un peu de temps pour revenir à la 5e place du classement (à 1 min 12 sec).
Bardet : un simple test
Romain Bardet, très vivement encouragé sur ses terres, a félicité ses équipiers pour le travail accompli. "Le plan était de mettre à profit une étape que je connaissais bien pour mettre en difficulté nos concurrents", a commenté le natif de Brioude (Haute-Loire).
Le Néerlandais de la Trek Bauke Mollema vainqueur en solitaire de la 15e étape du Tour de France au Puy-en-Velay, le 16 juillet. |
"Mais ce n'était pas propice aux grandes offensives", a souligné le Français (3e au classement), qui a testé ses rivaux vers le haut de Peyra Taillade, avant les 30 derniers kilomètres, sans insister. Il a pu vérifier simplement la vigilance du Colombien Rigoberto Uran (4e) qui a sauté immédiatement dans sa roue.
Pour la victoire du jour, Mollema a précédé de 19 secondes ses premiers poursuivants (Ulissi, Gallopin, Roglic, Barguil). Lancée sur des bases élevées par Barguil, l'étape (189,5 km) a pris tournure sur le plateau de l'Aubrac, qu'un groupe de 28 coureurs a traversé bien avant (6-7 minutes) le peloton.
L'Allemand Tony Martin, seul en tête, a buté sur la pente de Peyra Taillade. C'est après le sommet, franchi en tête par Barguil, porteur du maillot à pois du meilleur grimpeur, que Mollema s'est dégagé pour rejoindre l'arrivée en solitaire.
Le Néerlandais, qui est âgé de 30 ans, s'est imposé pour la première fois dans une étape du Tour. Le lieutenant de l'Espagnol Alberto Contador dans le Tour 2017 s'est déjà distingué au classement général qu'il a bouclé à deux reprises dans les sept premiers (6e en 2013, 7e en 2015).
"Ces dernières années, je courais pour le général. Cette fois, je suis là pour aider Alberto et essayer de remporter une étape", a expliqué Mollema. "C'était difficile de faire partie de l'échappée. Ensuite, je n'avais pas le choix. Je devais partir seul et éviter le sprint car je ne suis pas un coureur explosif", a ajouté le Néerlandais. Septième du dernier Giro, Mollema a signé la première victoire néerlandaise depuis le départ de Düsseldorf.
AFP/VNA/CVN