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La Néerlandaise Demi Vollering remporte la 7e étape du Tour de France Femmes au sommet du Tourmalet dans les Pyrénées, le 29 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La numéro un mondiale, qui a cannibalisé la saison des classiques, s'est imposée en solitaire devant la Polonaise Katarzyna Niewiadoma, 2e à près de deux minutes pour se forger une avance confortable au général (1 min 50 sec) sur celle-ci avant la 8e et dernière étape, un contre-la-montre de 22 kilomètres sur un tracé plat dimanche 30 juillet dans les rues de Pau.
Le leader de la formation SD Worx a surtout remporté le combat des cheffes l'opposant à sa grande rivale Annemiek van Vleuten : la vainqueure sortante s'est effondrée dans les derniers kilomètres pour échouer en 3e position et concéder 2 minutes et demie au général.
"J'ai encore du mal à réaliser. J'étais tellement tendue ce matin au départ (à Lannemezan). C'est un soulagement énorme", a commenté la championne des Pays-Bas.
À 26 ans, Vollering réussit une saison exceptionnelle, après avoir remporté au printemps les Strade Bianche et surtout signé un exceptionnel triplé sur les Ardennaises (Flèche wallonne/Liège/Amstel) que seule une autre Néerlandaise, Anna van der Breggen, avait réussi avant elle.
Deuxième du Tour de la renaissance l'an passé derrière Van Vleuten, la nouvelle maillot jaune avait une revanche à prendre sur sa compatriote, surtout depuis la Vuelta remportée en mai par cette dernière pour neuf secondes après la polémique de "la pause pipi".
Dans "l'histoire du vélo féminin"
Lors de l'avant-dernière étape, Van Vleuten avait profité d'un arrêt sanitaire de son adversaire pour placer une attaque lui offrant la victoire au Tour d'Espagne.
Depuis, la tension était à son comble entre les deux coureuses.
Et cette rivalité a connu un nouvel épisode samedi 29 juillet avant l'ascension du Tourmalet quand les deux coureuses se sont toisée, au ralenti, laissant filer Niewiadoma qui venait de les lâcher dans la descente du col d'Aspin, la première des deux difficultés de cette étape reine.
Mais dans le brouillard épais du Tourmalet, à 2110 mètres d'altitude, Vollering a sonné la fin de la récrée en attaquant à cinq kilomètres de la ligne pour reprendre et lâcher la Polonaise.
Van Vleuten a alors elle aussi lâché prise, abandonnant ses rêves de triplé Vuelta-Giro-Tour qu'elle était en mesure de réaliser pour la deuxième année consécutive cette saison avant de prendre une retraite bien méritée, à 40 ans, à la fin de l'année.
Maillot jaune depuis la première étape, la Belge Lotte Kopecky, qui s'accrochait aux meilleures, n'a pas non plus pu suivre le rythme infernal de Vollering, sa coéquipière chez SD Worx.
Pas vraiment grimpeuse, la spécialiste de la piste a toutefois réussi la performance de terminer en sixième position, dans le sillage de filles beaucoup plus légères, comme la Sud-Africaine Ashleigh Moolman-Pasio, 4e, et la Française Juliette Labous, 5e et qui remonte de la 10e à la 6e place du général.
Comme les autres coureuses, la leader de la formation DSM venait de vivre un "grand moment", fait de "frissons" devant la foule présente au Tourmalet lors d'une étape qui "marquera sans doute l'histoire du vélo féminin", selon Anna van der Breggen, la manager de la formation SD Worx.
AFP/VNA/CVN