>>Arctique : premier forage "décevant" sur un prospect prometteur de Statoil
L'un des trois partenaires est le géant norvégien de l'énergie Statoil. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ce projet vise dans un premier temps à créer une capacité de stockage de 1,5 million de tonnes de CO2 par an, ont détaillé les trois groupes dans un communiqué commun.
C'est le "premier projet commercial de stockage de CO2", selon Philippe Sauquet, directeur de la branche Gaz, énergies renouvelables et électricité du groupe français Total, cité dans le communiqué.
Il s'agit aussi d'une nouvelle étape pour le développement du captage et du stockage de CO2 en Norvège, après l'inauguration en 2012 d'un centre de technologies dédié, à Monstad dans l'ouest du pays.
Statoil, Shell et Total travaillent d'ailleurs déjà sur ce site.
Le captage et le stockage du dioxyde de carbone (CO2) est une des pistes technologiques qui permettraient de réduire les rejets dans l'atmosphère de ce gaz à effet de serre, émis par exemple par des centrales électriques à charbon ou des cheminées industrielles (cimenteries, etc).
"Sans capter et stocker le CO2, on ne peut espérer atteindre l'objectif pour le climat défini par l'Accord de Paris", signé fin 2015, a défendu la responsable de Statoil en charge des nouvelles solutions énergétiques, Irene Rummelhoff, citée dans le communiqué.
Dans le cadre de ce projet, le dioxyde de carbone sera capté sur des sites industriels situés à l'Est de la Norvège, puis transporté par navire jusqu'à un terminal de réception sur la côté ouest du pays.
Le choix de ce terminal de réception sera arrêté "avant la fin de l'année", précise le communiqué.
Le CO2 sera ensuite transféré dans des stockages intermédiaires, et enfin, acheminé par pipeline et injecté dans des puits sous-marins situés en Mer du nord norvégienne.
En juin dernier, le groupe public norvégien Gassnova, principal partenaire du centre de Monstad, avait attribué à Statoil le contrat portant sur la première phase de ce projet, auquel se joignent donc désormais Total et Shell.
Les trois groupes sont partenaires à parts égales mais ils n'ont pas précisé le montant de l'investissement ou une date de mise en service.
Les émissions mondiales de CO2, liées pour l'essentiel à la combustion d'énergie fossile (pétrole, gaz, charbon) ont se sont stabilisées depuis deux ans à environ 41 milliards de tonnes par an, selon des experts.