La protection et la restauration des maisons-jardins constituent des enjeux culturels majeurs de Huê. |
«Le statut et la réglementation des maisons-jardins ont été promulgués en 2006, mais les retards dans leur application a entraîné une grave dégradation de 100 maisons-jardins», a indiqué le vice-président du Comité populaire de Thua Thien-Huê, Phan Ngoc Tho, lors d’une rencontre avec la presse.
Pour les sauver, la province a demandé au comité populaire de la ville Huê de recenser et d’évaluer l’état de 150 maisons-jardins en vue d’un plan de restauration d’urgence.
«Le problème essentiel est d’encourager les particuliers concernés à s’inscrire au programme de protection et de restauration des maisons-jardins, ce qui va dans le sens de leur intérêt comme dans celui du développement du tourisme provincial. Mais à ce jour, seuls dix foyers se sont inscrits...», a indiqué M. Tho.
«Nous avons beaucoup investi dans l’aménagement d’une maison-jardin, mais cela a mis tant de temps pour accueillir des visiteurs, et nous ne gagnons quasiment rien, ce qui nous décourage», ont expliqué des propriétaires.
Afin de participer au programme de protection des maisons-jardins, les propriétaires doivent déposer une demande qui, une fois acceptée, ouvre droit à des aides financières et à un accès plus aisé à des crédits préférentiels pour restaurer leurs demeures.
«Dans le but de développer le tourisme dans les maisons-jardins, il faut ouvrir des circuits dont partie du prix de souscription reviendra aux propriétaires, ainsi que créer des services sur place tels que dégustation de thé, restauration…», a souligné M. Tho.
Créées à l’occasion du Festival de Huê 2000, les demeures connues telles An Viên ou Lac Tinh Viên... sont aujourd’hui des endroits désolés, un désolant contraste de ce qu’elles étaient lors de leurs premiers jours.
Duy Minh/CVN