>>En Thaïlande, les enfants piégés dans une grotte retrouvés "sains et saufs"
>>Des écoliers attendent leurs camarades disparus dans une grotte
Une femme montre la photo de quatre des douze enfants retrouvés par les sauveteurs dans la grotte de Tham Luang, le 2 juillet en Thaïlande. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Les chances que les enfants puissent être sortis dès mardi 3 juillet étaient minces: le niveau actuel de l'eau implique un parcours sous-marin qu'un plongeur chevronné met six heures à parcourir, ont précisé les secouristes.
"Notre mission de recherche a été couronnée de succès, mais il nous reste à les sortir de là", a déclaré le gouverneur de la province de Chiang Rai, Narongsak Osottanakorn, chef de la cellule de secours, se félicitant d'avoir réussi cette "mission impossible".
"C'est inimaginable. Cela fait dix jours que j'attendais cela. Je n'imaginais pas que ce jour arriverait", a réagi le père d'un des enfants disparus. Mardi 3 juillet, une ligne directe, de plusieurs kilomètres de long, devrait finir d'être installée le long de la galerie principale, afin que les enfants puissent communiquer avec le monde extérieur, notamment avec leurs parents.
Les chances qu'ils puissent être sortis dès mardi 3 juillet étaient minces: le niveau actuel de l'eau implique un parcours sous-marin qu'un plongeur chevronné met six heures à parcourir, ont précisé les secouristes.
Les enfants, âgés de 11 à 16 ans, ont été découverts tard lundi 2 juillet avec leur entraîneur de 25 ans par des plongeurs britanniques, émaciés mais "sains et saufs", à plus de quatre kilomètres à l'intérieur de la galerie.
Le groupe était perché sur un rebord situé loin dans les méandres de cette grotte, située à la frontière avec la Birmanie et le Laos, où ils ont été piégés le 23 juin par la montée des eaux.
Apprendre à plonger
Des médecins ont rejoint les enfants et doivent évaluer leur capacité à plonger. Des équipements de plongée ont été acheminés à l'intérieur, ainsi que des vivres et des médicaments. "Il faut les entraîner... Voyons de quoi ils sont capables", a tempéré le gouverneur.
Dans l'intervalle les sauveteurs continuent de pomper le maximum d'eau de la grotte afin de faciliter leur sortie. Car il s'agit de parcourir plus de quatre kilomètres les séparant de la sortie, en partie inondés.
"Nous nous apprêtons à les évacuer par là où ils sont entrés et pompons le plus possible d'eau afin qu'ils n'aient pas à plonger", ou alors seulement sur une courte distance, a expliqué mardi 3 juillet Anupong Paojinda, porte-parole du ministère de l'Intérieur.
La découverte des enfants a susicité la liesse dans le pays après des journées de recherches difficiles, entravées par des pluies torrentielles. La télévision continue de suivre en direct l'opération.
Les plongeurs ont trouvé les jeunes à quelques centaines de mètres au-delà de "Pattaya Beach", la zone soupçonnée de leur tenir lieu d'abri, qui était elle-même inondée.
Des plongeurs de la marine royale thaïlandaise inspectent un tunnel de la grotte de Tham Luang, le 1er juillet 2018 près de Chiang Rai. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Une vidéo poignante filmée par les sauveteurs montre un groupe d'enfants maigres, vêtus de maillots de football trop grands et maculés de boue. Ils sont réfugiés sur un promontoire étroit entouré d'eau. "Merci", s'exclame l'un d'eux. Un autre répond "13" quand un des plongeurs à l'accent britannique demande combien ils sont.
"Comme une équipe"
Nopparat Kantawong, l'entraîneur principal du club de foot des enfants, s'est dit certain que le fait que les enfants pratiquaient un sport d'équipe a joué un rôle dans leur survie. "Je suis si heureux. Nous leur enseignons à s'aimer les uns les autres, comme une équipe", a-t-il dit à la télévision nationale.
À cela s'ajoute le fait que "le football est un sport de combattants", a assuré celui qui va désormais attendre les enfants devant la grotte, comme nombre de proches.
Ce n'est pas la première fois qu'un sauvetage souterrain se finit bien, après plus d'une semaine: en 2014 en Allemagne, un homme a pu être secouru dans une grotte après 11 jours d'attente.
En 2012, au Pérou, des mineurs avaient pu être sauvés après sept jours sous terre. Et en 2010, au Chili, des mineurs avaient tenu 17 jours.
Mais ici, l'inondation, la raréfaction des poches d'air et le fait que le groupe soit composé d'enfants, plus enclins à la panique que les adultes a priori, avait compliqué la donne.