Lê Tiên Truong précise en effet que ce secteur représente 13% du montant des exportations nationales. Toutefois, ces résultats n’ont pas été de soi compte tenu des difficultés actuelles, notamment la chute de la consommation sur les principaux marchés.
Le textile-habillement maintient une bonne croissance comme le plus important chiffre d’affaires de tous les secteurs à l’export du Vietnam. |
Toujours selon M. Truong, il est difficile de connaître la croissance sans les exportations aux États-Unis et en Union européenne (UE). La baisse de 1,4% de celles-ci en UE lors des cinq premiers mois est un succès selon les spécialistes, car cela aurait pu être bien pire compte tenu de la faible croissance globale dans cette zone. Pour mémoire, ce marché représentait auparavant 17% à 18% du chiffre d’affaires à l’exportation du secteur, alors qu’ aujourd’hui, il est de 16%. Avec les États-Unis qui importent 51% du volume des produits textiles du monde, les exportations vietnamiennes connaissent une croissance de 10,4%, ce qui est tout à fait positif en regard de la croissance de ses importations textiles de 5% : le textile vietnamien maintient sa position comme sa compétitivité devant ses concurrents mondiaux.
La bonne manne de ce premier semestre vient de l’Asie. En effet, les exportations au Japon affichent une belle progression de 23% pour ce pays qui consomme 16% du volume textile mondial et, plus encore s’agissant de la République de Corée, avec respectivement 26-27% et 6%... De fait, ces deux pays sont les deux marchés clés de cette année, dont il est attendu un chiffre d’affaires au-delà d’un milliard de dollars.
D’après Lê Tiên Truong, l’une des particularités de 2012 tient à une baisse des commandes d’avance comme contrairement aux précédentes années. La tendance générale chez les clients du secteur du textile vietnamien est de commande ponctuellement pour des livraisons à de courts délais. Ainsi, Vinatex qui a accepté des commandes pour la fin de ce 3e trimestre, négocie actuellement celles du dernier trimestre...
Selon M. Truong, vu la conjoncture du marché mondial, le seul moyen pour les entreprises de maintenir – et à plus forte raison d’augmenter - leur croissance réside dans les facteurs internes de production : améliorer la gestion, réduire les coûts, élever la compétitivité des produits.
Quê Anh/CVN