>>Le Tây Nguyên fait de ses potentiels un atout
Truong Cao Diêu (gauche) présente sa colonie d’abeilles. |
Photo: TN/CVN |
Truong Cao Diêu, 45 ans, est originaire de la province de Thai Binh (Nord). En 1992, il s’est installé dans le district de Krông Ana de la province de Dak Lak (hauts plateaux du Centre) pour gagner sa vie. Depuis lors, il s’est lancé dans l’apiculture.
"Cela fait près de 26 ans que je vis avec les abeilles. Je passe plus de temps parmi les rûches que chez moi. Ce métier demande aux éleveurs d’abeilles une attention constante", nous dit Truong Cao Diêu, appelé aussi "Diêu ong" (Diêu miel).
Vu Duy Tuân, 58 ans, est un ami qui partage la passion de l’apiculture de Truong Cao Diêu. Il explique que l’apiculteur doit "transporter" ses colonies d’abeilles entre trois et quatre fois par an à travers l’ensemble du pays pour chercher des fleurs et produire le miel. "Par exemple, les abeilles font un voyage dans le Sud à l’occasion de la saison des fleurs d’hévéa et de cajeputier. Elles vont ensuite dans le Centre afin de butiner le pollen dans les forêts de cassiers. Elles effectuent aussi un parcours jusqu’au Nord du pays pour absorber l’essence de l’eucalyptus, du litchi et du jujubier", ajoute-t-il.
Plus de 20 ans avec les abeilles
L’apiculture rapporte chaque année à Truong Cao Diêu des centaines de millions de dôngs de bénéfices. |
Actuellement, Truong Cao Diêu possède près de 450 colonies d’abeilles. Cette activité lui rapporte chaque année plusieurs millions de dôngs de bénéfices. Mais, pour obtenir ce résultat, il doit "travailler de manière laborieuse, logique et avec persévérance, tout comme les abeilles". "Beaucoup d’apiculteurs se sont trouvés en situation d’échec dans ce métier sensible aux caprices climatiques et à cause de la chute du prix de miel. Mais pour moi, l’élevage des abeilles reste une passion", partage M. Diêu.
Truong Cao Diêu confie que multiplier le nombre de reines contribue largement à la réussite de l’élevage. "La reine est l’âme d’une colonie d’abeilles. Cet insecte importé d’Italie coûte environ 6 millions de dôngs. L’éleveur doit prendre grand soin de ses reines, élément essentiel de la colonie. Dès qu’ils atteignent entre 6 et 9 mois, ces insectes, déjà vieux, voient leur productivité baisser et doivent être remplacés", indique-t-il.
Pour M. Diêu, "poursuivre" les abeilles est l’une des activités les plus intéressantes du métier apicole que peu de personnes connaissent. Quand le propriétaire choisit un brûlis, un verger ou un lieu où cultiver des fleurs, il évalue le temps nécessaire pour déplacer ses colonies d’abeilles. "Comme d’habitude, les abeilles retournent le soir dans leur ruche pour se reposer après une journée assidue de travail. Mais durant la journée où je décide de les déplacer, je les empêche de rentrer tôt en faisant jaillir de l’eau à l’entrée de la ruche. Pour les abeilles tardives, j’utilise alors un jet de fumée pour les diriger vers leur colonie", confie-t-il.
Quê Anh/CVN