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Un combattant des Forces démocratiques syriennes (FDS) durant l'évacuation de femmes et enfants du dernier réduit du groupe Etat islamique (EI), le 26 février dans la province de Deir Ezzor. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Ces derniers jours, des milliers de personnes, dont de nombreux étrangers, ont abandonné la petite poche encore tenue par l'EI dans le village de Baghouz, aux confins orientaux de la Syrie, à proximité de la frontière irakienne.
Après des semaines de privation dans le réduit jihadiste, les évacués débarquent affamés à une position des Forces démocratiques syriennes (FDS), près de Baghouz. L'alliance arabo-kurde les soumet à des fouilles et des interrogatoires pour identifier les jihadistes dissimulés parmi la foule.
Parfois en béquille ou en chaise roulante, il y a des centaines de blessés, touchés par des bombardements ou l'explosion de mines.
Mercredi 27 février, 15 camions transportant des centaines de personnes sont arrivés à la position des FDS, a rapporté une journaliste de l'AFP. Il s'agit de la cinquième évacuation du genre en une semaine.
Le nombre de personnes à bord des derniers camions était moins élevé que les jours précédents, a constaté la journaliste. Rien n'indiquait les raisons de cette baisse.
Mais, d'après les estimations des FDS, des milliers pourraient encore se trouver dans le réduit jihadiste de moins d'un demi-kilomètre carré, composé de quelques pâtés de maisons accolés à un campement informel.
Soutenus par la coalition internationale emmenée par Washington, les FDS attendent la sortie des derniers civils, principalement des femmes et des enfants de jihadistes, pour relancer leur offensive.
Des images exclusives de la BBC, prises depuis le côté irakien de la frontière, ont révélé mercredi à quoi ressemble ce carré jihadiste: devant des bâtisses ocres, quelques tentes précaires faites parfois de couvertures colorées sont plantées autour d'arbres desséchés.
Le linge a été mis à sécher, quelques femmes en niqab s'activent autour de leurs abris, un homme tout de noir vêtu, peut-être un jihadiste, passe en courant.
AFP/VNA/CVN