Syrie : fin des discussions de Genève avec un "agenda clair"

Les discussions de Genève ont pris fin avec l'acceptation par les belligérants syriens d'un "agenda clair" incluant la gouvernance et la lutte contre le terrorisme, et l'ONU prévoit un nouveau rendez-vous en mars.

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L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, à Genève, le 3 mars 2017.

Après un peu plus d'une semaine de discussions difficiles, l'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a fait vendredi soir 3 mars le bilan de ce quatrième round de négociations. "Le train est prêt, il est en gare, les moteurs chauffent. Tout est prêt, il a juste besoin d'un accélérateur", a déclaré M. de Mistura. "Je crois que nous avons à présent un agenda clair devant nous", a indiqué l'émissaire. "Nous avons discuté de procédure, mais nous avons aussi discuté de substance", a-t-il dit.

Ce diplomate chevronné, dont l'optimisme chronique bute depuis près de trois ans sur le du conflit syrien, a prévu de se rendre la semaine prochaine au Conseil de sécurité de l'ONU à New York. Ensuite, a-t-il dit, "nous aurons Astana (...) pour consolider le cessez-le-feu, et puis à nouveau Genève", en mars.  Si huit jours de discussions à Genève n'ont pas permis d'avancée majeure, de tous petits pas ont été accomplis, et aucun des belligérants n'a pris le risque de claquer la porte.

Le médiateur de l'ONU a enchaîné les rendez-vous avec toutes les parties. Les pourparlers n'ont en effet pas permis d'entamer des discussions directes entre les belligérants. Les deux parties se sont simplement fait face lors de la cérémonie d'ouverture jeudi dernier, dans une ambiance polaire. À l'issue des négociations, Bachar al-Jaafari, chef de la délégation du régime, a quitté l'ONU sans s'adresser aux médias, tandis que le chef des négociateurs de l'opposition syrienne, Nasr al-Hariri, a jugé cette session "plus positive".

Terrorisme et transition politique

Les discussions ont essentiellement porté sur des questions d'agenda mais ont permis, pour la première fois, d'obtenir un "agenda clair" en quatre points, selon Staffan de Mistura. Le gouvernement avait insisté à plusieurs reprises ces derniers jours sur sa volonté d'ajouter la lutte contre le terrorisme aux trois autres éléments prévus par l'émissaire avant le début des négociations, à savoir la gouvernance - thème flou pour évoquer une transition politique -, la Constitution, et les élections. Il a obtenu gain de cause.

Ces quatre sujets seront discutés "en parallèle", a assuré l'envoyé spécial, mais les questions de stratégie contre le terrorisme seront discutées à Genève tandis que la partie opérationnelle de la lutte contre le terrorisme sera abordée à Astana.

Les pourparlers de Genève visent à mettre fin à la guerre en Syrie, qui a fait plus de 310.000 morts et des millions de réfugiés alors que le conflit va entrer le 15 mars dans sa septième année. Trois sessions de discussions en 2016 s'étaient soldées par un échec, en raison des violences sur le terrain et de l'insistance du régime à parler de terrorisme, quand l'opposition réclamait des discussions sur une transition politique.


AFP/VNA/CVN

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