>> Renouvellement de l'autonomie universitaire pour améliorer la qualité éducative
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Vu Hai Quân, directeur de VNUHCM, prend la parole lors de l'événement, le 21 avril. |
Selon l'opinion de la majorité des participants à ladite conférence, le système juridique relatif à la mise en œuvre de l'autonomie de l'enseignement supérieur n'est pas encore très clair, voire incohérent, ce qui entraîne de nombreuses difficultés et obstacles dans sa mise en œuvre pratique au sein des établissements d'enseignement supérieur. Ce constat met en évidence la nécessité de modifier de manière synchrone les dispositions légales pertinentes afin de garantir l'entrée en vigueur de l'autonomie universitaire.
L'autonomie universitaire
En ce qui concerne le personnel, la Loi modifiée sur l'enseignement supérieur accorde une certaine largeur aux établissements d'enseignement supérieur pour décider de la structure organisationnelle, du recrutement, de l'utilisation et de la gestion des cadres, professeurs, fonctionnaires et employés, ainsi que du personnel administratif et de direction. Cependant, la mise en œuvre effective de ces questions doit respecter les dispositions des lois spécialisées telles que la Loi sur la fonction publique, la Loi sur l'émulation et la récompense, le Code du travail, etc.
En termes d'organisation, les universités sont autorisées à créer des entreprises scientifiques et technologiques et sont considérées comme une unité au sein de la structure organisationnelle de l'université. Cependant, les lois sur les entreprises et la lutte contre la corruption ont de nombreux contenus qui ne permettent pas aux établissements d'enseignement supérieur de le faire.
En termes de financement et de diversification des sources de revenus, les établissements rencontrent de nombreux obstacles et ne peuvent être proactifs à cause des réglementations légales pertinentes telles que la Loi sur la gestion et l'utilisation des biens publics, la Loi foncière, la Loi sur les appels d'offres, etc.
De plus, les ressources financières pour l'enseignement supérieur sont encore insuffisantes. Bien que le niveau d'investissement dans l'enseignement supérieur ait augmenté ces dernières années, il reste faible par rapport à la moyenne de la région et du monde.
Selon Nguyên Thi Mai Hoa, vice-présidente de la Commission de la culture et de l'éducation de l'Assemblée nationale, l'autonomie universitaire est une politique et une solution révolutionnaire dans la réforme fondamentale et globale de l'enseignement supérieur. Cependant, elle a également révélé de nombreux obstacles et limitations lorsque les établissements universitaires ont compris l'autonomie comme une "libération" et une "indépendance", même si elle ne nie pas le rôle de l'État dans le contrôle de la qualité et des activités universitaires.
Bénéfices
L'autonomie financière permettra d'élever la qualité de recherche supérieure. |
Partageant le point de vue selon lequel la proportion du budget des dépenses publiques allouée à l'enseignement collégial et universitaire est parmi les plus faibles de la région et des pays comparables, Christophe Lemiere, chef du département pour le développement humain de la Banque mondiale, a suggéré cinq recommandations sur le financement de l'enseignement supérieur au Vietnam.
Plus précisément, il s'agit d'ajuster l'approche de l'autonomie financière des établissements d'enseignement supérieur. Il est nécessaire d'éviter l'autonomie financière totale, sans soutien de l'État. Parallèlement à cela, il est nécessaire d'augmenter considérablement le budget de l'État pour les établissements d'enseignement, et d'augmenter la part des dépenses du budget de l'État consacrée à la recherche et au développement pour les universités. Il est également important d'affiner le mécanisme d'allocation et de simplifier le processus de soumission des propositions de recherche.
Christophe Lemiere, chef du département pour le développement humain de la Banque mondiale, a suggéré les mesures pour l'autonomie universitaire à Hô Chi Minh-Ville. |
Quant à la mobilisation de ressources supplémentaires auprès du secteur privé, Christophe Lemiere a indiqué que pour la coopération public-privé, il est nécessaire d'ajuster la réglementation des PPP dans l'éducation, notamment en organisant la mise en œuvre et en donnant des orientations pour inciter les acteurs à mettre en œuvre des initiatives de PPP.
Afin de maximiser les bénéfices apportés par l'autonomie universitaire, Mme Hoa a indiqué qu'il est nécessaire de construire un cadre juridique favorable pour aider la mise en œuvre de l'autonomie universitaire à entrer en jeu. En outre, il est nécessaire d'étudier pour déterminer le modèle d'autonomie universitaire adapté aux conditions pratiques, de synchroniser et de rendre transparent le système juridique sur l'autonomie universitaire, de rénover le dispositif de financement et d'investissement de l'enseignement supérieur, d'élaborer des politiques de réforme salariale et de promouvoir l'autonomie des universités, d'améliorer la capacité d'exercer leur autonomie et de rénover la gouvernance universitaire.
Il est nécessaire de remédier rapidement aux lacunes pour faciliter l'autonomie universitaire. |
Avec les difficultés à mettre en œuvre l'autonomie avec le modèle de l'Université nationale, Ngô Thi Phuong Lan, chef du service de la propagande et de l’éducationde du Comité du Parti de l'Université nationale du Vietnam à Hô Chi Minh-Ville, également rectrice de l'Université des sciences sociales et humaines, recommande qu'il soit nécessaire de remédier rapidement aux lacunes pour créer une cohérence, de créer un couloir juridique clair pour éviter les violations et de créer des conditions favorables pour que les établissements d'enseignement supérieur exercent leur autonomie. Dans ce contexte, les importantes réglementations juridiques et politiques liées à l'autonomie devraient être largement promulguées.
Texte et photos : Quang Châu/CVN