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Takerufuji célèbre sa victoire avec une parade dans les rues d'Osaka, au Japon, le 24 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Takerufuji, 24 ans, a brandi la coupe de l'empereur à l'issue du tournoi de printemps à Osaka (Ouest) après être venu à bout de son rival Gonoyama, une autre étoile montante du sumo.
La victoire du colosse de 1,84m pour 143 kg était tout sauf certaine, après une blessure à la cheville lors de son combat de la veille, qui l'avait obligé à regagner les vestiaires en fauteuil roulant avant d'être transporté à l'hôpital pour y subir des examens.
"À ce moment-là, j'avais abandonné tout espoir" de remporter le tournoi, a expliqué lundi 25 mars lors d'une conférence de presse Takerufuji, qui s'entraîne dans la même heya ou "écurie" que le grand champion ("yokozuna") Terunofuji, lequel était lui-même forfait sur blessure.
Mais "le yokozuna est venu me voir et m'a dit : +tu es capable de le faire. Ce n'est pas le record qui compte, mais le souvenir. Ce n'est pas grave si tu perds, cette opportunité ne se représentera pas+", s'est souvenu Takerufuji.
Depuis ses premiers pas en septembre 2022 sur le dohyo, le ring d'argile où ont lieu les combats, Takerufuji, ou Mikiya Ishioka de son vrai nom, a traversé les cinq divisions inférieures à une vitesse ahurissante, ne subissant que 10 défaites en 79 combats.
Sa victoire au bout de 10 tournois seulement fait de lui l'homme le plus rapide de l'histoire du sumo à soulever la coupe. Il est également le premier nouveau venu dans la première division à y remporter un tournoi depuis 1914.
Le triomphe du jeune homme originaire d'Aomori, dans le nord du Japon, est si précoce qu'il est aussi selon la presse nippone le premier à remporter un tournoi alors que ses cheveux ne sont pas encore assez longs pour former le chignon de cérémonie "oicho" ("ginkgo"), appelé ainsi car il ressemble à une feuille de cet arbre.
Cette nouvelle positive est bienvenue pour le monde du sumo, régulièrement secoué par des scandales. L'ex-yokozuna Hakuho a été sanctionné le mois dernier pour les faits de violences commis par l'un de ses disciples, qui a lui-même été exclu du sport.
En juillet dernier, un autre ancien sumotori avait dénoncé des mauvais traitements subis durant près de huit ans, avec des violences physiques et des brimades régulières.
AFP/VNA/CVN