Succès de l’enseignement du quan ho en milieu scolaire

Deux fois par mois, les élèves de la province de Bac Ninh apprennent des airs de quan ho. Avec l’espoir d’en voir un certain nombre reprendre le flambeau pour la préservation de cet art vocal menacé.

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Des élèves de l’école primaire du bourg de Lim, province de Bac Ninh, interprètent des airs de quan ho lors d’une cérémonie à l’école.
Photo : Archives/CVN

Le quan ho (chant alterné) est un des trésors culturels de Bac Ninh (Nord). Depuis son enregistrement dans la liste des patrimoines culturels immatériels de l’humanité de l’UNESCO, les efforts de conservation et de valorisation ont été renforcés. Parmi les mesures prises, l’une des plus efficaces est sans conteste l’enseignement de ce chant populaire au sein des écoles, collèges et lycées de la province, conformément à un décret de 2011 du Comité populaire provincial.

Les enseignants de musique ont suivi des formations spéciales et un fonds a été alloué pour financer ces cours extrascolaires.

En plus d’apprendre un art emblématique de leur province, les élèves ont aussi la chance de se produire en public. «Nous sommes en train de nous préparer à un spectacle, qui va bientôt se tenir devant la maison commune de Lim. Nous sommes tous excités car ce sera la première fois que nous jouerons devant un public», s’est réjouie Huyên My, de l’école primaire du bourg de Lim.

Participation active des professionnels

Certains cours sont aussi donnés par des professionnels comme Thuy Cai, Thuy Huong et des membres de clubs de quan ho. Cela motive encore plus les élèves. «J’ai assisté à des cours donnés par des chanteurs que l’on voyait seulement à la télévision. J’étais très heureuse», a partagé Phuong Thao, élève de 3e au collège Dai Dông. À noter que les chanteurs professionnels et amateurs de quan ho enseignent gratuitement.

Les enseignants soutiennent totalement cette décision du Comité populaire de la province. Selon eux, c’est vraiment efficace. «Bien qu’il soit originaire de leur province, le quan ho ne peut être vraiment aimé des jeunes que s’ils le pratiquent régulièrement», a estimé Pham Thi Ai, enseignante de musique au collège Dai Dông.

Les fêtes du quan ho, les clubs ou l’organisation de colloques et débats sur ce patrimoine immatériel contribuent efficacement à le préserver. Mais l’officialisation de son enseignement en milieu scolaire a créé une véritable percée, car c’est bien de la jeune génération que viendra la pérennisation de cet art vocal.


Mai Quynh/CVN

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