Soutenez le combat de Trân Tô Nga !

En ces jours d’avril-mai 2017 nous lançons un appel de solidarité avec Mme Trân Tô Nga, Française d’origine vietnamienne, qui intente un procès au Tribunal d’instance d’Evry Essonne) contre les firmes américaines productrices de produits toxiques pulvérisés de 1961-1971 pendant la guerre au Vietnam. Nga est elle-même victime de ces produits.

>>Journée de solidarité avec les victimes vietnamiennes de l’agent orange/dioxine

>>Les jeunes se donnent la main pour adoucir la douleur de l’agent orange

Mme Trân Tô Nga, une Française d’origine vietnamienne
Photo : Bich Hà/VNA/CVN

La presse et les médias soulignent que c’est un procès historique. Un procès hors norme, le combat de David contre Goliath. Ce procès, dont la procédure a débuté en juin 2014, a besoin de votre appui logistique. Une plateforme de financement participatif a été mise en ligne (1).

Nous avons rencontré Nga au «Tribunal international des peuples de conscience en soutien aux victimes vietnamiennes de l’Agent orange/dioxine», organisé par l’Association internationale des juristes démocrates (Aijd) les 15-16 mai 2009 à Paris. Elle est venue témoigner en tant que journaliste et correspondante de guerre à l’époque où l’armée américaine a commencé à pulvériser des défoliants. Elle s’est souvenue qu’après avoir été en contact avec ces produits, elle a immédiatement souffert de problèmes respiratoires et de toux.

Plus tard, elle a donné naissance à sa première fille, un bébé malingre qui ne pesait que 3 kg à l’âge de 3 mois. Peu de temps après sa naissance, sa peau a commencé à changer et est devenue très sensible, ne supportant plus aucun contact même avec sa mère. L’enfant n’a jamais grandi et est resté au poids de 3 kg jusqu’à sa mort à l’âge de 17 mois. Sa deuxième fille, qui est toujours en vie, souffre d’alpha-thalassémie, un trouble sanguin génétique rare en Asie.

Nga estime que son exposition à l’agent orange/dioxine est à l’origine de ce problème. En tant que journaliste, Nga a enquêté sur les problèmes de santé des habitants d’une région où ce produit a été déversé massivement. Selon elle, sur plus d’un million d’habitants, plus de 300.000 souffrent des conséquences de la dioxine. Les malformations sont innombrables.

Dans un village, un homme aux bras et aux jambes torses et avec deux bosses sur le dos vit depuis 25 ans allongé sur le ventre. Quand elle l’a rencontré, elle a été émue aux larmes. Mais il a souri et a séché ses larmes avec ses doigts tordus. Selon elle, beaucoup de gens de la région ne veulent pas avoir d’enfants afin de ne pas donner naissance à des «monstres » ou à des enfants handicapés à vie.

Les juges du Tribunal Monsanto de La Haye ont rendu, le 18 avril 2017, leur avis consultatif et demandé la reconnaissance de l'écocide dans le droit international.

«Monsanto s'est vu reprocher d’avoir confectionné et vendu à l'armée américaine de l'acide 2,4,5-trichlorophénoxyacétique, plus connu sous le nom d’agent orange, un herbicide qui fut pulvérisé par avion durant la guerre. C'est une victoire symbolique car le tribunal citoyen ne peut donner qu'un avis «consultatif». La compagnie chimique américaine a été reconnue coupable de pratiques ayant porté atteinte à de nombreux droits humains. J'espère que cet avis fera évoluer la justice internationale», a expliqué Mme Tulkens, ex-juge à la Cour européenne des droits de l’homme.

Unissons-nous avec tous les peuples du monde pour que plus jamais aucun être humain ne soit victime de produits chimiques toxiques et qu’enfin, les fabricants de ceux-ci répondent de leurs actes devant la justice.

Nguyên Dac Nhu-Mai

Notes

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