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Le président Nguyên Xuân Phuc a prononcé un discours lors du Sommet virtuel sur le climat organisé par les États-Unis. |
Photo : Thông Nhât/VNA/CVN |
Dans son discours prononcé lors du Sommet virtuel sur le climat, le président vietnamien Nguyên Xuân Phuc a déclaré saluer le retour des États-Unis à l'Accord de Paris. Et de souligner que le changement climatique est une menace existentielle majeure pour de nombreux pays et pour notre planète.
Au Vietnam, rien qu'en 2020, les conditions météorologiques extrêmes ont coûté la vie à des centaines de personnes et inversé des décennies de progrès en matière de réduction de la pauvreté. Le delta du Mékong, où habitent 20 millions de Vietnamiens, souffre énormément de l'élévation du niveau de la mer, en particulier vers la fin de ce siècle, a-t-il indiqué.
La transition vers une économie verte à émissions nettes nulles est une tendance inévitable et impérative pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius, a-t-il souligné, avant d’afficher la volonté du Vietnam à suivre cette voie.
Trois points
Mais nous avons besoin d'une feuille de route adaptée aux pays en développement où de nombreuses difficultés subsistent, a-t-il précisé, soulignant trois points.
Premièrement, la transition doit être juste et inclusive. Elle doit garantir un accès égal aux opportunités et aux bénéfices, placer les personnes au centre et s'assurer que personne ne soit "laissé pour compte". Elle doit surtout être soutenue par les citoyens, les entreprises et les scientifiques, a déclaré le président vietnamien.
Deuxièmement, nous espérons que les pays développés continueront à jouer un rôle de premier plan dans la réduction des émissions, tout en apportant un plus grand soutien concret aux pays en développement, y compris le Vietnam, en matière de financement, de développement de nouvelles technologies, d'infrastructures de haute qualité et efficaces et de création d'emplois, a-t-il ajouté.
Troisièmement, la poursuite des objectifs climatiques doit être compatible avec les conditions de chaque pays, a-t-il affirmé, ajoutant que chaque pays doit lui-même faire des efforts et faire bon usage de l’aide et des ressources internationales.
La délégation vietnamienne au Sommet virtuel sur le climat organisé par les États-Unis. |
Photo : VNA/CVN |
Selon Nguyên Xuân Phuc, bien que le Vietnam soit un pays en développement et que son industrialisation n'ait véritablement commencé qu'il y a trois décennies, il met tout en œuvre pour contribuer à une action mondiale.
Le président a rappelé que le Vietnam n’avait pas tardé à présenter ses Contributions déterminées au niveau national (CDN) et à les intégrer dans la législation nationale pour application. Il a également affirmé l’engagement du Vietnam de réduire, d'ici 2030, les émissions de 9% avec les ressources nationales et de 27% avec un soutien bilatéral et multilatéral, outre plusieurs autres objectifs et le lancement d’un programme visant à planter un milliard d'arbres d'ici 2025. Ce projet à lui seul devrait absorber de 2 à 3% des émissions totales du Vietnam d'ici 2030, a-t-il indiqué.
Le président vietnamien s’est enfin déclaré convaincu que les "défis" du changement climatique seraient des "moteurs" de solidarité et de changement positif à l’approche de la COP-26 à Glasgow, et contribueraient à un avenir plus durable pour les générations futures.