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Des Somaliens subissent une sécheresse sévère à Baidoa en février 2022. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La directrice générale adjointe de l'OIM en charge des opérations, Ugochi Daniels, a indiqué que la plupart des personnes récemment déplacées pourraient bien ne jamais retrouver leur foyer. En effet, la terre n'est désormais plus en mesure de les nourrir, et l'insécurité ne fera qu'augmenter à mesure que la concurrence pour les ressources raréfiées continuera à se renforcer, a-t-elle expliqué.
"Il y a une fenêtre d'opportunité à ne pas manquer. Nous devons investir dans les lieux d'origine (des déplacés) afin de développer la résilience et d'empêcher de nouveaux déplacements de populations", a affirmé Mme Daniels dans un communiqué publié à Mogadiscio au terme de sa visite en Somalie la semaine dernière. Elle a appelé les donateurs à investir dans des solutions pour empêcher de nouveaux déplacements et remédier aux conditions de vie désastreuses auxquelles sont confrontées les millions de personnes touchées par la sécheresse et les conflits.
La Somalie connaît un épisode de sécheresse historique qui a déjà duré cinq ans, une situation jamais vue depuis plus de 40 ans. Une sixième saison des pluies insuffisantes risque de déplacer de nombreuses autres familles, tandis que la famine se profile à l'horizon, a indiqué l'ONU.
La convergence des risques climatiques et des conflits va encore amplifier les écarts créés par cinq saisons des pluies inférieures à la moyenne consécutives et une sixième saison ratée prévue pour 2023, a indiqué l'OIM. Cela risque de forcer des dizaines de milliers de personnes à chercher refuge dans les grandes villes, dont Baidoa et Mogadiscio, où environ 300.000 personnes pourraient se réfugier d'ici juillet 2023.
APS/VNA/CVN