>>Perfectionnement des politiques sur la résilience au changement climatique
>>Recherche des solutions pour l'adaptation au changement climatique dans le delta du Mékong
Atelier sur l'affaissement des terres dans le delta du Mékong, le 22 novembre à Cân Tho. |
L'atelier fait partie du programme d’évacuation de l’eau et de lutte contre les inondations urbaines financé par les gouvernements allemand et suisse. Mai Thi Liên Huong, chef du Département des infrastructures techniques du ministère de la Construction, a déclaré que le delta du Mékong était un vaste territoire qui représentait 12% de la superficie et environ 19% de la population du Vietnam.
Au cours des dernières années, le gouvernement vietnamien a publié des directives et des politiques, et mis en œuvre des mesures visant à améliorer le développement socio-économique de cette région.
En particulier, la résolution du gouvernement N°120/NQ-CP du 17 novembre 2017 sur le développement durable du delta du Mékong pour s'adapter au changement climatique constitue une base importante pour le développement de la région deltaïque du Mékong, grenier de riz, de fruits et de produits aquatiques du Vietnam.
Cependant, Mme Huong a déclaré que le delta du Mékong était confronté à de nombreux défis sur la voie vers la prospérité et le développement durable, car cette région très sensible aux changements de la nature. "En plus de l'impact du changement climatique, de l'élévation du niveau de la mer, un affaissement du sol apparaît dans de nombreuses zones de cette région et a eu de nombreuses conséquences", a-t-elle dit.
Selon elle, le contenu de l'atelier sera un document utile pour tous les niveaux, les agences de gestion, les habitants locaux et les personnes qui aiment le delta du Mékong. La question de l'affaissement des terres dans le delta du Mékong au cours des dernières années a retenu l'attention de nombreuses organisations, scientifiques nationales et internationales telles que l’Institut géotechnique de Norvège, l'Université de Stanford (États-Unis), Université d’Ustrecht (Pays-Bas).
En particulier, à partir de fin 2018, la GIZ a étudié et finalisé le rapport "La question du souterrain - Affaissement du sol dans le delta du Mékong".
Olaf Neusser, de la GIZ, a déclaré que le delta du Mékong s'enfonçait plus rapidement que l'élévation du niveau de la mer. Les données satellitaires recueillies de fin 2014 à début 2019 brossent un tableau assez dur sur les zones en train de s’affaisser avec un rythme qui ne diminue pas. Dans les zones urbaines telles que la ville de Can Tho, l'affaissement du sol dans la plupart des zones, allant de 2 à 4 cm par an, continuera. Pendant ce temps, dans les zones rurales, les satellites détectent la subsidence à 1 cm/an.
Le rapport de la GIZ indique également que dans les zones urbaines ou rurales, l’affaissement du sol tend à se maintenir au même niveau que les années précédentes. Selon Olaf Neusser, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre la cause de la subsidence des terres et les stratégies de réponse sont nécessaires. En conséquence, il est urgent d’atténuer les affaissements et de s’y adapter, car il est difficile de s’arrêter. Nguyên Hiêu Trung, directeur de l'Institut de recherche sur le changement climatique de l'Université de Cân Tho, a déclaré que l'affaissement et les glissements de terrain dans le delta du Mékong sont les principaux problèmes à résoudre.
Lors de l'atelier, des experts de l'Institut allemand des géosciences et des ressources naturelles (BGR), des scientifiques de l'Université d'Utrecht et des experts vietnamiens ont également apporté des idées dans les domaines différents, par exemple : mesurer le niveau d'affaissement, comprendre les raisons géologiques et l'impact de ce phénomène sur la vie des personnes, ralentir le processus et s'y adapter...
De nombreux participants ont convenu que l'exploitation des eaux souterraines est un facteur contribuant à l'affaissement. Par ailleurs, même arrêter complètement l'extraction des eaux souterraines, on ne pourrait empêcher ce phénomène. Cependant, s’il est possible de bien gérer la prise d’eaux souterraines, le taux de subsidence peut donc être réduit.
VNA/CVN