M. Hùng a lancé cet appel hier matin à Hanoi, lors du forum de haut rang intitulé "Impacts du ralentissement économique mondial sur la pauvreté et le développement durable en Asie-Pacifique". Organisée par la Banque asiatique de développement (BAD), les gouvernements vietnamien et chinois et le secrétariat de l'ASEAN, cette conférence de 3 jours réunit quelque 350 délégués de 28 pays et d'organisations internationales.
Le chef adjoint du gouvernement vietnamien a énuméré les répercussions de la crise économique mondiale sur la situation socioéconomique, notamment dans les zones rurales. Il a souligné qu'en raison des impacts "négatifs", le chômage et la pauvreté "s'aggravaient et exerçaient une menace réelle" pour la société, la garantie du bien-être social et les conditions d'existence des populations tant pour chaque pays que pour toute la région. Il s'agit pour lui d'un "défi qui se dresse devant la réalisation des Objectifs Millénaires pour le Développement (OMD) de l'ONU". D'ajouter que les pays de la région devaient résoudre "sans tarder" plusieurs questions urgentes telles la création d'emplois, la garantie des ressources financières durables pour la santé, l'éducation, les infrastructures rurales et le réseau de bien-être social ainsi que l'amélioration des conditions de vie matérielle et spirituelle de la population.
"Grâce à des groupes de mesures simultanées et appropriées, a déclaré M. Hùng, le Vietnam a pu préserver sa stabilité macroéconomique, maintenir la croissance économique, garantir le bien-être social en faveur des démunis, des personnes en situation de précarité, à bas revenus et des paysans dans les 62 districts les plus vulnérables". Il a estimé que les pays de la région devaient s'engager à "investir dans la matérialisation" des objectifs sur le développement rural et le refus de la misère. Ce qui permettra d'améliorer le niveau de qualification des ressources humaines au service du développement durable et de la réduction des écarts au sein de chaque pays et de toute la région.
Dans son allocution, Haruhiko Kuroda, président de la BAD, a estimé que les gouvernements de la région devaient chercher à agrandir le réseau de sécurité sociale de manière à protéger les pauvres et à stimuler la croissance, dans le contexte actuel où l'Asie commence à se rétablir. Selon lui, la pratique de la restructuration économique, le développement du commerce régional, la stimulation de la consommation, la distribution adaptée du budget aux caisses d'assurance sociale, de santé, à l'éducation et à l'assistance aux pauvres sont des "mesures efficaces" pour faire face aux défis engendrés par la crise économique mondiale et garantir le développement durable.
Misran Bin Karmain, secrétaire général adjoint de l'ASEAN, a pour sa part pris note les efforts que les pays de la région mettaient à "minimiser les effets négatifs" de la crise, les appelant à coopérer "plus étroitement les uns avec les autres" dans le but de surmonter les difficultés et d'atteindre les OMD.
Les conférenciers se pencheront sur les répercussions socioéconomiques de la crise sur les pays de la région, notamment sur les exportations, le travail..., et partageront leurs expériences dans l'élaboration et la mise en oeuvre des solutions destinées à minimiser ces impacts et à promouvoir le développement durable.
Hà Anh/CVN