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Le Premier ministre français |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Ce que je crois, c'est que la crise exige de nous, non pas de changer de cap, mais de changer de rythme", a insisté le Premier ministre en ouvrant lundi 25 mai le "Ségur de la santé". Il a souligné que "cette concertation générale" entre gouvernement et partenaires sociaux déboucherait sur des décisions "en juillet".
Plaidant pour des "changements radicaux", "rapides", "assumés", s'appuyant sur des "moyens nouveaux", M. Philippe a jugé nécessaire "de garder intacte" la "motivation" des professionnels de santé, mis à l'épreuve par la crise du coronavirus.
La "reconnaissance" envers les soignants, "elle est immense dans notre pays, et elle se traduira, le président l'a dit, dans les rémunérations. Sur ce point, je le dis sans ambiguïté, la revalorisation sera significative", a assuré M. Philippe, en saluant la résistance du système de santé dont les Français peuvent être "fiers".
Dans le sillage du ministre de la Santé Olivier Véran, M. Philippe a également estimé que la question du temps de travail à l'hôpital public "n'est pas un tabou".
"Le maître-mot sera celui du pragmatisme. Je ne préjuge pas ici du résultat des discussions qui se tiendront dans les prochains jours, mais j'ai dit qu'il fallait lever les contraintes de toute nature. Le temps de travail doit être regardé de la même façon", a encore souligné le chef du gouvernement.
M. Philippe a fixé cinq axes pour la concertation, qui se déroule sous l'égide de l'ancienne dirigeante de la CFDT Nicole Notat : "reconnaissance pour nos soignants" ; "Investissement massif" ; "Agilité retrouvée" ; "Organisation territoriale" ; "Modernisation par le numérique".