>>Parfums de Paris: soirée musicale parisienne au cœur de Hanoï
>>Les liens, concert de Kwal à Hanoï
Une des rencontres musicales de Sofar Sounds. |
Photo: VOV/CVN |
Les rencontres musicales de Sofar Sounds ont lieu dans des espaces qui ressemblent à tout sauf à une salle de concert… Une plage, un salon, un magasin, une chambre, le toit d’une maison… Tout est bon à prendre, pourvu que la magie opère…
"Ici, on encourage la créativité, la sincérité et le partage… Et Sofar Sounds, c’est exactement ça. Il y avait forcément quelque chose à faire en commun", dit Vân Diem, directeur de VUI Studio, l’endroit où a été organisée la quatrième rencontre Sofar Sounds de Hanoï.
C’est en 2009, à Londres, qu’est né le concept. Un concept qui s’est répandu à travers le monde comme une traînée de poudre, au point de toucher aujourd’hui près de 300 villes. L’idée est de créer des évènements musicaux dans des endroits intimistes, et sans faire aucune publicité, un peu à la manière des "flash mob", qui sont des rassemblements éclair dans des lieux convenus à l’avance et révélés à la dernière minute. Là, outre qu’il ne s’agit absolument de drainer des foules ou de faire quelque chose de fugitif, l’idée serait plutôt de faire quelque chose de confidentiel, réservé, sinon aux initiés, aux membres du réseau, qui sont tenus au courant de l’imminence d’un évènement par courriel.
Autre point: si vous allez à une rencontre Sofar Sound, vous ne savez pas qui vous allez écouter… Autant dire qu’il faut être ouvert et sans a priori!
"Les spectateurs ne savaient pas qui allait chanter", explique Bùi Minh Quân, qui a été invité à jouer à Sofar sounds. "Pas évident à gérer, ça. Est-ce qu’ils allaient être déçus ?... En même temps, c’est ça, Sofar Sounds: pour le public comme pour l’artiste, il faut se tenir prêt à un plongeon dans l’inconnu".
Faire face à l’inconnu, c’est vrai, et avoir le sens du partage, de la communion avec le public… C’est ça aussi, l’esprit Sofar Sounds: le format même de l’évènement doit permettre une véritable connivence entre le musicien et son auditoire…
Pas de pression, pas de distance… L’artiste chante et échange avec le public, lui explique le pourquoi et le comment de son travail, le cas échéant…
"C’est une formule complètement inédite, au Vietnam", indique My Linh, une représentante de Sofar Hanoï. "C’est un peu comme si vous invitiez quelqu’un chez vous, pour chanter. Il y a une dimension très familiale, je trouve… Ce qu’il y a de spécial, avec Sofar Sounds, c’est cette proximité unique entre l’artiste et le public. Et il y a aussi le fait qu’on demande aux participants de ne pas utiliser de téléphones portables, de ne pas faire de bruit… C’est tout un état d’esprit…"
Pour ce qui est des "réservations", tout se passe à J-5. L’organisateur envoie des courriels aux membres du réseau pour leur proposer de participer. Si ceux-ci sont disponibles et intéressés, ils confirment leur venue, accompagnés ou non…
Quoiqu’il en soit, une rencontre Sofar Sounds, c’est toujours un peu une aventure…