SNCF : appel à une grève nationale le 1er juillet, mouvement en Île-de-France

La CGT appelle les cheminots à une grève nationale le 1er juillet, notamment pour réclamer à la direction de la SNCF une hausse générale des salaires, des embauches et de "réelles négociations pour un statut social de haut niveau", a annoncé le syndicat mercredi 16 juin.

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Photo : AFP/VNA/CVN

La CGT appelle les cheminots à une grève nationale le 1er juillet. Ce mouvement suivra une mobilisation régionale lundi 21 juin "sur toute l'Ile-de-France", où les conducteurs de RER et trains de banlieue sont appelés à la grève par plusieurs syndicats car "la coupe est pleine", proteste dans un tract SUD-Rail, rejoint selon les lignes ferroviaires par la CGT, l'Unsa et la CFDT.
Cet appel sera "très suivi" et le mouvement sera "très impactant", a estimé auprès de l'AFP Fabien Dumas, secrétaire fédéral de SUD-Rail. "Il y a une grogne générale, un ras-le-bol", dans un climat "explosif", avec "des incertitudes sur l'avenir" avec l'ouverture à la concurrence, a-t-il détaillé.
Lancé par la seule CGT-Cheminots, l'appel du 1er juillet "est le résultat d'une certaine montée en pression sur plusieurs sites en mai et juin, qui illustre l'accentuation de la tension interne" à la SNCF, a déclaré à l'AFP le secrétaire général de ce syndicat, Laurent Brun. "C'est aussi une période charnière de discussions sur le futur statut social du groupe" ferroviaire, a-t-il ajouté.
"Contre la jungle sociale, pour nos salaires, nos emplois, nos droits, pour un statut social des cheminots protecteur: tous en grève !", exhorte la CGT-Cheminots dans son appel à cesser le travail. Le premier syndicat de la SNCF organise auparavant un rassemblement, mardi 15 juin, devant le siège de la SNCF à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
"Malaise grandissant"
Parmi sa dizaine de revendications, la CGT-Cheminots demande "l'arrêt des réorganisations" à la SNCF, la "ré-internalisation" des activités confiées à des sous-traitants, le maintien des "facilités de circulation" (billets gratuits ou à prix réduit pour les cheminots et leurs proches), ainsi que "l'arrêt" de la création de filiales pour répondre aux appels d'offres des contrats des trains régionaux, dans le cadre de l'ouverture la concurrence, selon le communiqué.
Le syndicat souhaite en outre "un positionnement de la direction pour empêcher le gouvernement de mettre en œuvre une nouvelle réforme" du "régime spécial" de retraite des cheminots, "à travers son projet de décret retraites".
La CGT-Cheminots note qu'elle avait alerté à la mi-mai la direction sur "le malaise grandissant au sein de (l')entreprise" et dit n'avoir reçu en réponse que du "silence", malgré de "multiples interpellations".
En Île-de-France, l'appel à la grève des conducteurs relaie des revendications qui peuvent varier selon les lignes, mais "le plus petit dénominateur commun" à toutes, "c'est l'ouverture à la concurrence" et les réorganisations opérées en vue d'"une vente à la découpe de la SNCF" lors des appels d'offres, a indiqué M. Dumas. "Rien n'est fait pour nous rassurer, il n'y a aucune garantie pour les cheminots", a-t-il dénoncé.

AFP/VNA/CVN

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