>>Sidaction : 4,4 millions d'euros récoltés, en hausse par rapport à 2017
>>Sidaction : 4,07 millions d'euros de promesse de dons
L'actrice Line Renaud (gauche), le couturier Jean-Paul Gaultier, parrain du Sidaction le 24 janvier lors d'un dîner pour lever des fonds en faveur de l'association à Paris. |
"Dans un contexte économique parfois tendu pour la population et de baisse des dons aux associations, le public a été particulièrement engagé à l'occasion des 25 ans" du Sidaction, s'est félicitée Florence Thune, directrice générale de Sidaction, évoquant un "succès populaire".
Le nombre de dons par SMS a atteint un record, a-t-elle relevé. "Cette édition a de nouveau été marquée par un don exceptionnel d'un grand donateur", a indiqué l'association de lutte contre le sida, sans en préciser le montant.
En 2018, le Sidaction avait récolté 4,4 millions de promesses de dons, notamment grâce à "un don exceptionnel d'un grand donateur". Le nombre de porteurs du virus du sida en France est évalué à environ 173.000.
Selon les derniers chiffres officiels, publiés fin mars, 6.400 personnes ont découvert leur séropositivité en France en 2017, un nombre qui ne baisse plus depuis plusieurs années.
"Nous voulons rappeler que le virus du sida est toujours là et qu'il concerne les jeunes et les moins jeunes. Vingt-deux pour cent des nouveaux diagnostics de séropositivité concernent les plus de 50 ans", a déclaré à l'AFP Florence Thune. "Même cette génération qui a vécu cette période terrible des années 1980/1990 où les gens mourraient en nombre à cause du sida, a oublié que le VIH était toujours là", s'étonne-t-elle.
L'association "met l'accent sur les jeunes car s'il sont contaminés à 20 ans, ils devront prendre des traitements à vie", en l'état actuel de la médecine, relève-t-elle.
Si les traitements par trithérapie permettent aujourd'hui de rendre le virus indétectable et d'empêcher sa transmission, on ne sait toujours pas l'éliminer de l'organisme.
"Si on veut mettre fin à l'épidémie, il faut financer la recherche", insistait Françoise Barré-Sinoussi, présidente de Sidaction, juste avant le week-end.
"Beaucoup de personnes encore ne se font pas dépister et continuent à transmettre le virus aux autres", a-t-elle souligné samedi 6 avril sur Europe 1. "En France on estime à 24.000 le nombre de personnes porteuses du virus et qui ne le savent pas", a ajouté la scientifique, codécouvreuse du virus au début des années 1980 et prix Nobel de médecine 2008.
Il y a 25 ans, le premier Sidaction, le 7 avril 1994, avait permis d'engranger 45 millions d'euros, récoltés pendant 9 heures de direct à la télévision.
En 1996, les dons avaient été de 9,8 millions d'euros. Mais ils avaient plongé ensuite, avec l'apparition des trithérapies et n'étaient plus que de 1,5 million en 1998, retrace l'association Sidaction interrogée par l'AFP. Ensuite, les dons lors de cet événement s'étaient redressés, pour atteindre les 6 millions d'euros. Mais ils avaient à nouveau baissé à partir de 2007. Depuis 2012, il y a une "stabilité globale de la collecte aux environs de 4 millions d'euros", précise l'association.
Depuis près de 15 ans, le week-end du Sidaction représente environ 30% de la collecte de l'association Sidaction qui recueille des dons toute l'année. Les fonds collectés ce week-end seront reversés à des programmes de recherche et de soins et à des programmes associatifs de prise en charge et d'aide aux malades, en France et à l'international.
Le numéro d'appel 110 (numéro gratuit) destiné à recueillir les dons du public reste ouvert jusqu'au 14 avril. Les dons sont possibles toute l'année par internet (https://www.sidaction.org) ou par courrier.
AFP/VNA/CVN