Se faire tatouer, nouvelle lubie des citadins

Se faire tatouer est à la mode dans les grandes villes du pays. Hô Chi Minh-Ville compte actuellement des dizaines de boutiques qui attirent un grand nombre de clients, de toutes les couches sociales.

Le chanteur Ung Hoàng Phuc s’est fait tatouer un faucon et une rose.


Tous les jours, jusque fort tard dans la nuit, les rues des tatoueurs du 1er arrondissement de Hô Chi Minh-Ville ne désemplissent pas. Autrefois, seuls les malfrats de tout poil se faisaient tatouer. Aujourd’hui, n’importe qui, jeunes et moins jeunes, fonctionnaires ou artistes, fréquente les salons des tatoueurs.
Dans la boutique Saigon Tattoo, située rue Nguyên Van Cu (1er arrondissement), deux étrangers choisissent des motifs tandis que quatre jeunes filles vietnamiennes hésitent encore.

Peur d’avoir mal...

Les week-ends, les clients sont nombreux. Six tatoueurs travaillent sans repos. Thiên Di, 34 ans, contemple son nouveau tatouage en regardant son mari se faire tatouer un visage sur le dos. Ils sont mariés depuis 13 ans et ont deux enfants. Pour célébrer cet événement, le mari a décidé de se faire tatouer le portrait de sa femme.

Nguyên Dang Thiên, patron des boutiques Saigon Ink.

Nguyên Dang Thiên tient la boutique Saigon Ink. Il informe que la plupart de ses clients sont des gens d’un certain niveau socio-culturel, et pas du tout des «petites frappes» comme autrefois. La plupart choisissent un motif qui a un lien étroit avec leur vie.Les boutiques les plus connues telles que Saigon Ink, Saigon Tattoo, Lac Viêt Tattoo attirent beaucoup d’artistes. La chanteuse Nghi Van s’est faite tatouer un ange, le chanteur Ung Hoàng Phuc un faucon et une rose. Le chanteur Duy Manh, quant à lui, a opté pour une carpe bleue et rouge afin de s’attirer la chance avant la sortie de son nouvel album. L’acteur Huy Khanh arbore fièrement un chien qui représente le signe chinois... de son fils.
Mais ce sont des amateurs comparés à l’acteur Lâm Tuân, dont les deux-tiers du corps sont tatoués. «Le tatouage est ma seconde passion après le cinéma. Chaque dessin porte une signification. Par exemple, le dragon enlaçant une rose symbolise la protection et l’amour d’un homme», explique-t-il. Il a déjà dépensé 5.000-6.000 dollars pour ce plaisir, dont 750 dollars pour un seul motif.

1.001 raisons de se faire tatouer

Pinçant les lèvres pour supporter la douleur, la jeune Ái Vân révèle : «J’aime les tatouages. Ils me donnent plus de caractère, plus de personnalité». Ce jour-là, en sortant de l’université, elle avait décidé de se faire tatouer des étoiles et une lune, car elle pense que ces dessins attireront la chance.

Beaucoup d’hommes d’affaires se font tatouer pour avoir de la chance dans leur carrière. Dans une boutique de la rue Bùi Viên (1er arrondissement), Thành, 40 ans, raconte qu’il a dépensé neuf millions de dôngs pour une carpe se transformant en dragon. «C’est mon premier tatouage. Même si j’ai pris des analgésiques, je me sens très mal», confie-t-il.

Ne pas agir sur un coup de tête

Réfléchissez bien avant de pousser la porte d’un salon de tatoueur. Lê Truong (12e arrondissement) ne décolère pas contre son fits, actuellement lycéen. «Le bougre s’est fait tatouer un dragon. Nous avons du dépenser des dizaines de millions de dôngs pour l’effacer par le laser», raconte-t-il.

Détatouage par le laser.  


Y.M n’a que 26 ans mais arbore déjà des dizaines de dessins. Ses bras et pieds sont couverts d’images de fleurs et d’animaux. Elle confie : «Mon premier tatouage est le portrait de mon ancien petit ami et maintenant je veux le supprimer car nous sommes séparés. Le motif que j’aime le plus est cet œil sur mon pied. J’espère qu’il m’aidera à ne plus commettre d’erreur dans la vie».                                                

Hà Minh/CVN

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