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Le Français Simon Delestre sur son cheval Hermès Ryan enlève la 10e édition du Saut Hermès au Grand Palais le 24 mars. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
À la maison, Delestre a survolé l'épreuve de barrage de saut d'obstacles, pour laquelle 15 couples s'étaient qualifiés, en signant un sans faute dans un chrono rapide de 34 secondes 68. Premier Français en 2018 à s'imposer sur le Grand Prix 5 étoiles Hermès depuis sa création, le Lorrain a de nouveau ébloui dimanche un public conquis et particulièrement enthousiaste.
"C'est encore une victoire incroyable. Hermès Ryan a fait deux parcours incroyables. Gagner deux fois de suite dans un Grand Prix de ce niveau-là avec le même cheval, ça n'arrive quasiment jamais", s'est réjoui Delestre, qui s'est lâché comme il n'en a pas l'habitude après avoir franchi la ligne.
Sur le podium, le cavalier français de 37 ans, médaillé mondial en 2014, a été accompagné de l'Allemand Christian Ahlmann (Dominator 2000 Z), deuxième pour quelques dixièmes (34.86), et l'Espagnol Eduardo Alvarez Aznar (Seringat), troisième.
Devant quelque 4.000 personnes, Delestre, qui n'a manqué aucune des dix éditions du Saut Hermès, a savouré son tour d'honneur, monté fièrement sur son cheval. Le hongre, âgé de 14 ans, a connu une année 2018 très difficile après avoir souffert de la maladie de Lyme.
Charme
Sur une piste inondée du soleil qui filtrait du toit tout en verre du Grand Palais, le Grand Prix s'est joué en deux manches, une première avec 44 couples en lice pour 13 obstacles à sauter, puis la seconde (8 obstacles), qui a été une rude bataille entre 15 tandems parmi les meilleurs du monde.
Dernier rendez-vous de la saison indoor avant la finale de coupe du monde individuelle qui se jouera début avril à Göteborg (Suède), le Saut Hermès est très prisé des cavaliers internationaux. Il se déroule dans un lieu atypique - le Grand Palais - où les jeux de lumières dus à la lumière naturelle et la relative petitesse de la piste en font une épreuve difficile. Sa dotation importante (400.000 euros) et les points qu'il octroie pour le classement mondial sont ses autres atouts.
"Ça reste une compétition à part où il faut bien connaître ses chevaux. On a des chevaux assez expérimentés qui font des fautes techniques qu'ils ne commettraient pas dans un autre environnement. Ce qui donne aussi le charme à ce concours. On sait quand on vient ici que certains chevaux ont des réactions différentes", explique le Français Kevin Staut, qui s'est hissé en barrage sur un cheval en manque d'expérience des grands championnats (Edesa's Cannary) pour se classer 10e avec 1 faute.
Avant de se lancer dans la saison outdoor, Staut s'alignera à Göteborg où il espère aguerrir davantage son cheval avant d'aborder un rendez-vous crucial: les Championnats d'Europe à Rotterdam (19-25 août).
Ces Euros sont la dernière chance pour les Bleus de décrocher leur billet pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2020, après avoir échoué lors des Jeux équestres mondiaux en septembre dernier à Tryon.