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Photo : AFP/VNA/CVN |
Le contrecoup économique de la pandémie de COVID-19 ne se reflète pas encore cependant dans ces données.
Le chiffre est nettement supérieur aux prévisions des analystes, qui s'attendaient à une croissance autour de 1% sur un an, après un mois de janvier décevant à 1,1%. Sur un mois, la production industrielle a néanmoins diminué de 0,6% par rapport au mois de janvier.
Bien qu'ajustée de ses éléments saisonniers elle ne soit que de 1,4% sur un an, la croissance de la production industrielle en février semble avoir été notamment tirée par les produits alimentaires (+9,5%) et les médicaments et autres produits médicaux (+17,4%).
Le secteur des matières premières est plus contrasté, avec une progression du gaz naturel liquéfié (+7,5%) mais une baisse de l'extraction de charbon (-9,9%). La production de voitures a chuté de plus de 10%.
Les effets du COVID-19 devraient commencer à se retrouver dans les statistiques à compter du mois prochain.
"Avec l'impact du coronavirus qui s'est élargi et intensifié à une échelle mondiale notamment depuis fin février-début mars, davantage de faiblesse est attendue du côté du secteur manufacturier", a indiqué dans une note Dmitri Polevoï, économiste en chef du Fonds souverain russe.
L'impact des investissements massifs promis par le gouvernement pour redémarrer l'économie ne semble pas encore se faire ressentir non plus.
L'économie russe, après une année 2019 de croissance atone, risque de voir sérieusement compromis ses espoirs de reprise en 2020.
APS/VNA/CVN