>> Une soixantaine de migrants meurent dans un naufrage près des côtes italiennes
>> Naufrage en Italie : des petits cercueils blancs pour les enfants
Le Premier ministre britannique de Rishi Sunak lors d'une réunion le 1er mars à Londres. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Malgré les promesses du Brexit de "reprendre le contrôle" des frontières, le Royaume-Uni fait face à une hausse considérable de ces arrivées, avec un record de plus de 45.000 personnes ayant atteint les côtes du pays par ce biais l'an dernier, et la pression monte sur le Premier ministre pour enrayer le phénomène.
Attendu depuis des semaines, ce texte prévoit des mesures pour faciliter la détention et l'expulsion "dès que raisonnablement possible" des demandeurs d'asiles arrivés au Royaume-Uni de manière illégale, indiquent notamment le Times et le Daily Mail dans leurs éditions datées de lundi 6 mars.
Le gouvernement compte les renvoyer vers le Rwanda, en vertu d'une loi déjà votée mais qui n'a jamais pu être appliquée du fait de recours en justice, ou vers un autre pays considéré comme sûr. Et les personnes arrivées illégalement seront interdites à vie de revenir au Royaume-Uni.
Selon le Times, Londres envisage en parallèle de développer de nouvelles voies "légales et sûres" pour les demandeurs d'asile, sans donner plus de précision. "Nos mesures seront simples dans leur principe et leur application: le seul chemin pour le Royaume-Uni sera un chemin sûr et légal", a défendu dimanche 5 mars dans le journal The Sun la ministre de l'Intérieur, Suella Braverman, tenante d'une ligne ferme sur le sujet, comme le Premier ministre.
Interrogé dimanche 5 mars sur Sky News, le ministre en charge de l'Irlande du Nord, Chris Heaton-Harris, a aussi indiqué que le Royaume-Uni entendait avoir "des échanges appropriés" avec la France et d'autres pays européens pour faire en sorte que les demandeurs d'asile "restent dans le premier pays sûr où ils arrivent".
Des migrants sur un bateau au large de la côte grecque cherchent à entrer dans l'Europe. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Rishi Sunak est notamment attendu à Paris vendredi 3 mars pour un sommet bilatéral avec le président français Emmanuel Macron. "Arrêter les bateaux" de migrants illégaux est l'une des cinq priorités que s'est fixé le Premier ministre britannique d'ici aux prochaines élections générales dans moins de deux ans, pour lesquelles l'opposition travailliste est donnée gagnante dans les sondages.
L'arrivée de ces migrants, hébergés dans des hôtels durant l'examen de leur demande d'asile, a créé des tensions dans certaines villes du pays avec des manifestations anti-réfugiés, comme samedi 4 mars à Douvres.
APS/VNA/CVN