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Le Complexe pénitentiaire Anisio Jobim près de Manaos en janvier 2017, après une mutinerie qui avait fait 56 morts. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Cette bagarre a éclaté dimanche matin 26 mai au cours des heures de visite dans deux bâtiments du Complexe pénitentiaire Anisio Jobim (Compaj) situé à 28 km de Manaos, la capitale de l'Amazonas, a-t-on indiqué de même source.
Cette prison avait déjà été le théâtre, en janvier 2017, d'une mutinerie qui avait fait 56 morts et avait duré vingt heures.
"Il s'agit d'une bagarre entre détenus", a déclaré lors d'une conférence de presse un responsable pénitentiaire régional, le colonel Vinicius Almeida. "Certains décès ont été causés par asphyxie, d'autres par perforation à l'aide d'objets aiguisés comme des brosses à dents", a-t-il ajouté.
La rixe a été matée par les forces de l'ordre au bout de quarante minutes, aucune évasion ni prise d'otages ne s'est produite et aucun membre du personnel pénitentiaire n'a été tué ou blessé, a précisé ce responsable.
Le secrétaire à la Sécurité publique de l'Amazonas, Louismar Bonates, a expliqué au quotidien Folha de S. Paulo qu'il s'agit d'un "affrontement entre deux groupes organisés du pénitencier, qui ont des conflits entre eux, et qui ont profité du moment des visites familiales pour réaliser cette action".
Avec près de 727.000 détenus recensés en 2016, le Brésil compte la troisième population pénitentiaire du monde. Les prisons brésiliennes sont généralement surpeuplées, sordides et en proie à une violence endémique entre bandes organisées.
AFP/VNA/CVN