Lutte contre l'EI
Réunion à Paris de la coalition internationale

Comment accroître la lutte contre le groupe État islamique (EI) ? La coalition conduite par Washington qui mène la guerre contre cette organisation jihadiste en Irak et Syrie se réunit le 20 janvier à Paris, avec l'objectif de mobiliser plus de moyens militaires et de pays partenaires.

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Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le 19 janvier à Modane (Sud-Est de la France).

Les ministres de la Défense des sept pays les plus engagés dans la campagne aérienne alliée et la formation des forces irakiennes - États-Unis, France, Australie, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie et Pays-Bas - se retrouvent à 11h00 GMT au ministère français de la Défense. La Russie n'est pas présente.

Co-présidée par le Français Jean-Yves Le Drian et l'Américain Ashton Carter, la réunion de Paris permettra de faire "le bilan des actions de la coalition" et "d'étudier les pistes d'intensification de la campagne militaire", selon Paris. "Ils vont voir ce qui peut être nécessaire pour accélérer le tempo" de la campagne militaire, selon la même source.

Lancée à l'été 2014, cette campagne a longtemps souffert des engagements épars de ses membres, mais commence enfin à porter ses fruits, selon des experts. Défait à Kobané (Syrie), Sinjar puis dernièrement Ramadi (Irak), l'EI est mis en difficulté par les bombardements aériens quotidiens.

Les frappes se sont intensifiées depuis les attentats de Paris en novembre, notamment sur les sites de production de pétrole, dont le trafic était l'une des principales sources de revenus pour l'EI.

À la peine pour fournir des services publics et tenir les promesses de son "califat" mythifié, le groupe semble aussi avoir déçu les attentes sunnites dans les territoires sous son contrôle. "Il y a des tensions au sein de l'organisation, des baisses de rémunération des combattants, des effets d'érosion de Daech" (acronyme arabe de l'État islamique), assure-t-on à Paris.

"Faire plus"

Les premières offensives britanniques ont été menées par des Tornado de la Royal Air Force.

Pour les Américains, la réunion de Paris doit permettre de rassembler plus de soutien. "Beaucoup de nations peuvent faire plus", ne cesse de répéter le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter.

Le message s'adresse notamment aux pays arabes et du Golfe, davantage mobilisés depuis mars sur le Yémen, et dont une participation accrue, même symbolique, serait vivement appréciée, souligne-t-on dans l'entourage de M. Carter.

Les pays d'Asie, impliqués surtout dans des activités humanitaires, pourraient aussi accroitre leur soutien en terme de fournitures d'équipements militaires, estime cette même source.

Dans un rare aveu, le chef des opérations de l'état-major français, le général Didier Castres, a récemment reconnu devant des parlementaires que la stratégie militaire de la coalition souffrait de "faiblesses pour produire des effets rapides". Notamment, a-t-il précisé, dans les "moyens engagés" et du fait de procédures américaines très contraignantes pour éviter des dommages collatéraux.

Lors de leur réunion, les sept ministres vont également étudier quels moyens supplémentaires mobiliser (matériels, formateurs...) "pour accélérer la montée en puissance des forces locales", peshmergas kurdes et armée irakienne, selon Paris.


AFP/VNA/CVN

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