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Colloque sur le développement durable des ressources d’eau et l’énergie dans le delta du Mékong face au changement climatique, le 14 décembre à Hanoï. |
Photo : Thanh Tuê/CVN |
L'événement vise à contribuer à la mise en œuvre de la Résolution N°120 du gouvernement sur le développement durable dans le delta du Mékong face au changement climatique.
Selon l’agrégé ès développement durable Nguyên Huu Thiên, le changement climatique, la montée des eaux de la mer, la construction de barrages pour le fonctionnement des centrales hydrauliques... sont une des causes principales de la nette réduction d’alluvions et du nombre d’espèces aquatiques dans le delta du Mékong. C’est la raison pour laquelle sécuriser l’accès à l’eau est un des enjeux majeurs du développement durable dans cette région.
Sur la même longueur d’onde de l'agrégé Nguyên Huu Thiên, le Dr Lê Anh Tuân, directeur adjoint de l’Institut d’études du changement climatique de l’Université de CânTho (delta du Mékong), fait appel au gouvernement pour mettre en place des projets alternatifs de production de l’électricité. "Le gouvernement doit donner la priorité à l’exploitation d’énergies renouvelables", a-t-il partagé. Et de souligner le rôle indispensable du ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement dans le traitement des déchets des thermoélectricités.
Méfaits des thermoélectricités
et potentialités d’énergies renouvelables
Concernant les opportunités et défis du secteur du charbon et de l’énergie thermique ayant recours à ce combustible fossile au Vietnam, la directrice de GreenID, Nguyên Thi Khanh, a informé que le gouvernement avait approuvé la Planification d’électricité, qui fixe l’objectif de porter en 2030 à plus de 50% le taux de production électrique par ce type de thermoélectricités.
Le Vietnam est un des pays ayant une plus grande source d’énergies renouvelables. |
Photo : Nguyên Thành/VNA/CVN |
Selon les statistiques de GreenID, avec une consommation de quelque 14,8 millions de tonnes de charbon en 2020 et de 29,1 millions de tonnes en 2030, ces thermoélectricités émettront un énorme volume de particules, ce qui aura des conséquences désastreuses sur l’environnement et la santé. Il s’agit d’origine des graves maladies comme l’ictus, la pneumonie, des maladies cardio-vasculaires, etc.
Et les plus touchés sont des enfants, personnes âgées et enceintes. Une recherche réalisée en 2015 par l’Université américaine de Harvard a montré que des déchets des thermoélectricités avaient causé 4.300 cas de morts prématurées au Vietnam en 2011 et il est prévu de 21.100 en 2030.
"Cependant, la sécurité énergétique du Vietnam sera menacée par la dépendance de l’énergie thermique produite par la combustion du charbon", a souligné Mme Khanh. Les prévisions montrent en effet que les réserves nationales ne suffiront pas à répondre aux besoins du pays. Dans l’avenir, le Vietnam devra importer un grand volume de charbon (46,7 millions de tonnes en 2020 et 157 millions de tonnes en 2030). "Toutefois, l’importation massive à long terme de cette ressource recèle des risques en raison des fluctuations des cours du marché mondial", a-t-elle averti.
Face à cette situation, le GreenID a fait appel à la réduction du nombre de thermoélectricités en avenir, au lieu de laisser la priorité à l’utilisation des énergies renouvelables.
Des organisations internationales et la Banque mondiale ont apprécié que le Vietnam était un des pays ayant une plus grande source d’énergies renouvelables, avec une puissance de plus de 53.000 MW3. Répondant à la Stratégie de développement des énergies renouvelables jusqu’en 2030 et orientation vers 2050, Vietnam souhaite que tous les foyers y aient accès aux prix raisonnables.