Reprise des pourparlers de paix sur la Syrie à Genève 

Les difficiles négociations de paix sur la Syrie ont repris à Genève, avec pour objectif la mise en place d'une transition politique mettant un terme à plus de cinq ans de conflit, mais le fossé demeure sur ce point entre Damas et l'opposition.

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Dans un bureau de vote, le 13 avril à Damas.

Preuve de sa détermination à vouloir rester au pouvoir, le gouvernement du président Bachar al-Assad a organisé le même jour des élections législatives dans les régions qu'il contrôle et n'enverra sa délégation que le 15 avril à Genève.

Les bureaux de vote ont ouvert à 07h00 (04h00 GMT) et devaient fermer à 19h00 mais, selon la télévision officielle qui a parlé d'une "forte participation", les autorités ont prolongé le scrutin jusqu'à minuit (21h00 GMT).

Sur le terrain, la trêve, entrée en vigueur le 27 février, est menacée par une multiplication d'incidents et une possible offensive de Damas pour reprendre la province septentrionale d'Alep aux jihadistes du groupe État Islamique (EI) et du Front Al-Nosra (proche d'Al Qaïda).

Ce nouveau round de pourparlers intersyriens, qui devrait durer une dizaine de jours, a débuté le 13 avril en fin d'après-midi par une rencontre entre l'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, et une délégation du Haut comité des négociations (HCN), qui rassemble les principaux groupes d'opposants au régime de Damas.

Un premier round de négociations intersyriennes, qui s'était tenu du 14 au 23 mars au Palais des nations de Genève, siège de l'ONU, n'avait pas permis d'avancée majeure.

Discussions de la question de la transition politique

Des négociations de paix sur la Syrie, le 13 avril à Genève.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Nous allons discuter de plus en plus en profondeur de la question de la transition politique", a dit M. de Mistura lors d'une conférence de presse. La feuille de route, fixée par la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l'ONU, prévoit une période de 6 mois pour mettre en place un organe de gouvernement et rédiger une nouvelle Constitution, puis une période de 12 mois pour organiser des élections présidentielle et législatives. Le compte à rebours des 18 mois a officiellement démarré le 14 mars.

Le fossé reste toutefois énorme entre Damas et opposition sur la transition : le HCN exige le départ de Bachar al-Assad, tandis que Damas se dit prêt à envisager un gouvernement de coalition avec l'opposition, mais considère que le sort du président est une "ligne rouge".

Pour Moscou, les discussions doivent se concentrer sur la rédaction d'une nouvelle Constitution. "Il est clair que le résultat du processus politique doit être une nouvelle Constitution sur laquelle se fonderont des élections anticipées", a dit le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

À Washington, le président américain Barack Obama a insisté sur la détermination des États-Unis à poursuivre les efforts diplomatiques engagés pour mettre fin à "cet horrible conflit".

À la veille de la reprise des négociations de Genève, M. de Mistura a effectué une tournée à Moscou, Damas et Téhéran afin de sonder Damas et ses principaux soutiens.


AFP/VNA/CVN

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