Répartir les patients pour décharger les hôpitaux

Des centaines de malades descendent jusque dans les allées de l’hôpital pour attendre une consultation, des patients atteints de lésions cérébrales doivent se coucher dans les couloirs... Ce sont les scènes que la ministre de la Santé, Nguyên Thi Kim Tiên, a pu témoigner dans l'hôpital Cho Rây, le 7 juillet à Hô Chi Minh-Ville.

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La ministre de la Santé, Nguyên Thi Kim Tiên, rend visite à une patiente à l'Hôpital universitaire de médecine et de pharmacie de Hô Chi Minh-Ville, le 7 juillet.


Dans la zone d’examen externe de l'hôpital Cho Rây, il y a des milliers de personnes qui attendent, la plupart venant d'autres villes et provinces, même de Cà Mau - pointe sud du pays.
En discutant avec la ministre, de nombreux patients ont déclaré qu'ils sont partis
de chez eux dès 02h00 du matin afin de pouvoir être consultés tôt, puisque domiciliés souvent dans des provinces assez éloignées. La plupart ont dû pourtant attendre plus d'une heure, sans être appelés par un des médecins de l'hôpital, tous surchargés. Beaucoup de ces personnes ont aussi confirmé être venus directement, sans aller au préalable à l'hôpital provincial.
Dès le matin du 7 juillet, la liste des patients en attente était déjà de plus de 3.000 personnes, en général, chacun accompagné d’un proche : 6.000 personnes devant les salles de consultation ! Des scènes d’encombrement dantesques, notamment aux premiers jours de la semaine...
Le Dr Nguyên Truong Son, directeur de l'hôpital Cho Rây, a informé que la superficie de l’établissement était limite. Pour répondre au nombre de patients, l'hôpital a dû augmenter le nombre de chambres et de tables d'examen, mais cela n’a pas été suffisant. L'une des causes principales demeure le grand nombre de patients venant d'autres provinces.
La surcharge existe non seulement en médecine externe, mais aussi en interne, avec un effectif de malades hospitalisés de 34% supérieur au nombre de lits disponibles. L'hôpital a ajouté 600 lits plus petits, mais environ 15% des patients doivent toujours être à deux dans un seul lit. Les salles de chirurgie sont aussi en surcharge avec 150 interventions par jour, certaines ne pouvant être réalisées qu’après 16h00.
Après l'hôpital Cho Rây, la ministre Nguyên Thi Kim Tiên s'est également rendue à l'Hôpital universitaire de médecine et de pharmacie de Hô Chi Minh-Ville, l'un des établissements les plus modernes qui a été inauguré il y a peu. Il est déjà surchargé, avec en moyenne quotidienne près de 5.000 patients, dont la plupart viennent également du delta du Mékong. Conséquences, des salles de consultation sont ouvertes à partir de 04h00 du matin.
Mesures pour remédier à la situation

De nombreux patients doivent se coucher dans les couloirs de l'hôpital Cho Rây.


En rencontrant les dirigeants de ces hôpitaux, la ministre Nguyên Thi Kim Tiên a apprécié leurs efforts. Ils ont bien respecté les circulaires et directives du ministère de la Santé : réduction du temps d'attente pour les examens, meilleur comportement des médecins au regard des patients, amélioration de l’hygiène hospitalière...
Néanmoins, pour mieux diminuer cette surcharge, il faut renforcer la mise en œuvre du projet 1816 relatif au transfert de cadres des hôpitaux de ressort central vers ceux de ressort local afin que la population locale ait davantage confiance et consulte sur place. Il est nécessaire en outre de promouvoir la communication sur les compétences des médecins et les technologies des hôpitaux provinciaux, ainsi que sur les horaires de travail des médecins du projet 1816.
«Pour une même maladie, il faut appliquer un même traitement et les mêmes médicaments dans les grands comme dans les petits hôpitaux. Cela garantit la qualité des soins et contribue à décharger les établissements de ressort central", a souligné la ministre Nguyên Thi Kim Tiên. Le ministère prendra également une circulaire pour autoriser les services de santé à décider d’utiliser des médicaments spécifiquess si leurs médecins qui se sont qualifiés.
Pour l'hôpital Cho Rây, le ministère a exigé qu’il achève rapidement la conception de nouvelles installations d’une superficie de 5.000 m². Parallèlement, il doit accélérer les négociations financières avec ses partenaires (JICA, aide publique au développement) pour mener à bien ce projet d’extension.

Texte et photos : Quang Châu/CVN

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