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Le personnel de la sécurité frontalière de l'Afghanistan et du Pakistan veille au point zéro du passage frontalier de Torkham entre les deux pays, dans la province de Nangarhar, le 15 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Un responsable pakistanais à la frontière a confirmé à AFP, sous couvert d'anonymat, la réouverture de la frontière, expliquant qu'elle avait été permise par des négociations entre Islamabad et Kaboul.
"Il a été convenu durant les discussions que jusqu'au 31 mars, les chauffeurs pakistanais et afghans pourraient traverser la frontière sans visa ni passeport", a-t-il expliqué. "Toutefois, à partir du 1er avril, le visa et le passeport seront tous les deux obligatoires", a-t-il ajouté.
Un responsable afghan au poste-frontière de Torkham, Abdul Jabbar Hikmat, a expliqué que "les poids-lourds pourraient passer", le Pakistan ayant finalement accepté que les chauffeurs afghans "n'aient ni passeports, ni visas" pour entrer sur son territoire.
Beaucoup d'Afghans ne possèdent pas de passeports. Le poste de Torkham, habituellement très actif, a été fermé à plusieurs reprises ces derniers mois après que Islamabad a poussé les sans-papiers afghans à quitter le Pakistan et renforcé les exigences pour l'entrée dans le pays.
Plus d'un demi-million d'Afghans sont rentrés du Pakistan depuis la mi-septembre, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Torkham a été de nouveau fermé le 12 janvier pour les véhicules commerciaux et les voyageurs souhaitant se rendre au Pakistan pour des raisons médicales.
Depuis, des milliers de poids-lourds ont été bloqués sur place, dont une partie transportant des denrées alimentaires périssables.
Le poste-frontière de Chaman (Pakistan)/Spin Boldak (Afghanistan), le deuxième plus important entre les deux pays, restait en revanche fermé mardi 23 janvier, selon un correspondant de l'AFP.
Les relations entre le Pakistan et l'Afghanistan se sont fortement tendues ces derniers mois, Islamabad accusant Kaboul de laisser des militants islamistes préparer sur le sol afghan des attentats au Pakistan.
AFP/VNA/CVN