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Embarquement à bord d'une barge sur le fleuve Congo, à Mbandaka, le 25 mai 2019. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La catastrophe a eu lieu dans la nuit du 4 au 5 octobre, vers 23h30, dans la Mongala, province forestière du Nord-Ouest de la République démocratique du Congo, a précisé Nestor Magbado, porte-parole adjoint du gouverneur provincial, interrogé par téléphone depuis Kinshasa.
Il s'est produit à hauteur du village d'Engengele, à 24 km de la capitale provinciale Bumba.
Les corps de 38 hommes, 13 femmes et 10 enfants, soit 61 personnes, ont été repêchés, a-t-il indiqué samedi matin 9 octobre, en estimant à une soixantaine le nombre de disparus. Il y a 39 survivants, a-t-il ajouté.
En l'absence de manifeste des passagers, le nombre de disparus est une estimation basée sur le nombre approximatif de personnes que l'embarcation concernée pouvait contenir.
Il ne s'agissait pas d'un bateau en tant que tel, mais de neuf pirogues motorisées reliées les unes aux autres, qui étaient parties d'un village en amont et se dirigeaient vers Mumba, a précisé M. Magbado.
Surcharge et mauvais temps
Selon lui, "la surcharge aggravée par le mauvais temps, avec de fortes rafales de vent" ce soir-là, pourrait expliquer le naufrage.
Il y avait à bord "des élèves qui rentraient à Bumba pour suivre leurs enseignements, des commerçants, des mamans marchandes, toutes sortes de gens", a détaillé le porte-parole.
Les propriétaires des embarcations sont en fuite "et les services compétents sont mobilisés pour les retrouver", a-t-il ajouté.
L'information sur l'ampleur de l'accident n'a été relayée que plusieurs jours après par les médias congolais et confirmée samedi matin 9 octobre par les autorités provinciales.
Selon M. Magbado, la province a informé Kinshasa du naufrage juste après l'événement, "mais nous avions émis des réserves sur le bilan, le temps de réunir tous les éléments", a-t-il expliqué.
Les naufrages se produisent régulièrement en RDC, souvent avec de lourds bilans humains et matériels. Les embarcations sont souvent surchargées et les passagers dépourvus de gilets de sauvetage.
Le pays, d'une superficie de 2,3 millions de km², compte très peu de routes praticables et les déplacements se font souvent sur le fleuve Congo et ses affluents ainsi que sur les lacs de l'est, Kivu et Tanganyika notamment.
Samedi, les recherches se poursuivent sur le Congo pour récupérer d'autres corps, menées notamment par le service provincial des actions humanitaires et la Croix-Rouge, "on se bat avec les moyens du bord", a précisé M. Magbado.
L'espoir de retrouver d'autres rescapés "s'amenuise de jour en jour", a-t-il regretté. Un deuil provincial de trois jours sera observé à partir de lundi 11 octobre.