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Le ministre britannique des Affaires étrangères Dominic Raab et le secrétaire d'État américain Mike Pompeo lors d'une conférence de presse, le 7 août à Washington. |
Dans la capitale américaine, le ministre des Affaires étrangères du Premier ministre conservateur Boris Johnson a réaffirmé que son gouvernement était "absolument résolu et déterminé à quitter l'UE d'ici la fin octobre", estimant qu'un Brexit sans accord serait la responsabilité des partenaires européens.
"Il peut y avoir un accord", mais "si la position de l'UE est qu'il ne peut y avoir de modifications à l'accord de sortie" conclu par l'ancienne Première ministre Theresa May mais rejeté par les députés britanniques, "ce serait" le "choix" des Européens "et cela rendrait très difficile de négocier", a prévenu Dominic Raab lors d'une conférence de presse avec le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.
"Nous allons rester bons amis et bons voisins avec nos partenaires européens, mais nous sommes aussi déterminés à saisir les opportunités ailleurs, au-delà de l'Europe", a-t-il poursuivi. "Le président Trump a clairement fait à nouveau savoir qu'il voulait un accord de libre-échange ambitieux avec le Royaume-Uni, donc j'espère que cela pourra se faire dès que possible après notre sortie de l'UE le 31 octobre", a-t-il ajouté.
Boris Johnson fait de longue date miroiter un accord commercial avec Washington comme le remède aux secousses économiques annoncées en cas de Brexit sans accord avec l'UE.
De son côté, Mike Pompeo a assuré que l'administration américaine attendrait "sur le pas de porte" au moment du Brexit, "prête à signer un nouvel accord de libre-échange à la première occasion".
"Occasion en or"
Dominic Raab s'est également entretenu mercredi 7 août avec le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton, au lendemain d'une rencontre avec Donald Trump et son vice-président Mike Pence.
"J'étais ravi de rencontrer le Président et le vice-Président lors de ma première visite à Washington en tant que ministre des Affaires étrangères", a-t-il déclaré dans un communiqué, saluant "l'ardeur et l'enthousiasme" du milliardaire républicain "pour la relation entre le Royaume-Uni et les États-Unis".
La ministre britannique du Commerce international, Elizabeth Truss, était elle aussi à Washington. "Négocier et signer un nouvel accord de libre-échange avec les Etats-Unis est une de mes principales priorités", a-t-elle déclaré.
"Après avoir jeté les bases, nous accélérons afin que les entreprises puissent profiter aussi vite que possible de cette occasion en or d'augmenter les échanges", a-t-elle ajouté, rappelant que les États-Unis étaient le "plus grand partenaire commercial" du Royaume-Uni.
En 2018, les États-Unis ont enregistré un excédent commercial de 20 milliards de dollars (17,9 milliards d'euros) avec le Royaume-Uni, leur cinquième marché à l'exportation. Les deux pays ont échangé 262 milliards de dollars (234 milliards d'euros) de biens et services, selon les données du bureau du représentant américain au commerce.