Racisme dans le foot : le gouvernement anglais prêt à agir "si nécessaire"

Interpellé par l'Association des joueurs de football professionnels après les cris racistes dimanche 22 décembre lors du match entre Tottenham et Chelsea, le gouvernement anglais a indiqué lundi 23 décembre qu'il n'excluait pas "de prendre de nouvelles mesures si nécessaire" pour combattre ce problème.

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L'attaquant sud-coréen de Tottenham, Son Heung-min (gauche), après son duel avec le défenseur allemand de Chelsea, Antonio Rüdiger, qui lui a valu une expulsion, le 22 décembre à Londres.

Dimanche 22 décembre, peu après l'heure de jeu, le défenseur de Chelsea, Antonio Rüdiger, avait signalé à l'arbitre qu'il était visé par des cris racistes venant des tribunes, quelques minutes après l'expulsion de l'attaquant de Tottenham, Son Heung-min, pour un mauvais geste sur le joueur allemand.

Cela avait occasionné une brève interruption du jeu et à trois reprises le speaker du stade avait fait des annonces pour demander que les cris cessent.

Tottenham avait promis après le match de mener "une enquête approfondie" et que d'éventuels coupables seraient sévèrement punis.

Mais dans un communiqué publié lundi soir 23 décembre, le club londonien a reconnu que "pour le moment, les éléments trouvés ne sont pas concluants", ajoutant que la police allait "réétudier ces éléments" avec le club.

"Nous pouvons suivre tous les supporters avec des caméras et nous avons passé de nombreuses heures à revoir les images de vidéosurveillance. Nous avons engagé des gens capables de lire sur les lèvres", ont expliqué les Spurs.

Par ailleurs, le Guardian a affirmé qu'il y a bien eu une arrestation d'un supporter dimanche 22 décembre pour des cris racistes, mais il s'agirait d'un supporter de Chelsea, qui s'en prenait au Sud-Coréen Son et qui aurait été dénoncé par les supporters des Blues.

La police londonienne a bien confirmé une arrestation pour ces faits, mais sans préciser de quel camp est issu le supporter.

Dimension politique

Dès dimanche soir 22 décembre, le ministre des Sports, Nigel Adams, avait salué l'ouverture d'une enquête par Tottenham et assuré qu'il allait parler à la direction du club.

Lundi matin 23 décembre, l'Association des joueurs de football professionnels (PFA) a elle appelé "le gouvernement à mener une enquête sur le racisme et la hausse des crimes haineux dans le football et à prendre des mesures immédiates et urgentes".

Le porte-parole du Premier ministre a alors assuré que l'exécutif allait "continuer à travailler avec les autorités sur ce sujet, y compris avec l'Association des joueurs professionnels", sans exclure de "prendre de nouvelles mesures si nécessaires".

"La fédération anglaise, la Premier League et la Ligue anglaise de football ont considérablement augmenté leurs efforts mais nous attendons d'eux qu'ils continuent à faire de ce sujet une priorité", a poursuivi le porte-parole.

Le problème du racisme dans les stades est un sujet sensible en Angleterre. En octobre, un match de Coupe avait été interrompu et reporté après qu'une équipe, dont les joueurs avaient été victimes d'insultes racistes, eut quitté le terrain. Deux hommes avaient été arrêtés quelques jours plus tard.

Lors du derby de Manchester début décembre, un supporter de City avait été filmé en train d'imiter un singe devant le milieu de terrain de United, Fred. Il avait été arrêté le lendemain.

Les clubs anglais ont généralement des politiques très fermes et bannissent à vie du stade leur supporters coupables de comportements racistes ou homophobes.

AFP/VNA/CVN

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