Marine Le Pen au Salon des entrepreneurs à Paris, le 1er février. |
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Un des journalistes s'apprêtait à poser une question sur l'affaire des assistants parlementaires européens qui touche Marine Le Pen, la candidate à la présidentielle étant contrainte par le Parlement européen de restituer près de 300.000 euros pour l'emploi jugé indu de sa secrétaire Catherine Griset, payée grâce aux fonds européens.
Les trois journalistes ont d'abord été repoussés par un homme qui "travaille pour Marine Le Pen", a dit, le soir lors de l'émission, le journaliste de "Quotidien" qui posait la question, affirmant avoir obtenu cette information de l'organisation du Salon des entrepreneurs.
"C'est lui qui a demandé de nous dégager" à des vigiles chargés de la sécurité du salon, ce qui a été fait sans ménagement. Une violente altercation verbale a suivi.
"Plusieurs médias écrivent que Quotidien a été viré par le service d'ordre de Marine Le Pen. Or c'est celui du Salon", a tweeté Florian Philippot, bras droit de Marine Le Pen, qui n'était pas présent.
Une source FN a assuré que ce n'était pas sur demande du FN que ces trois journalistes avaient été écartés.
"Quotidien" est régulièrement refusée aux événements Front national. L'émission a annoncé mardi 31e janvier que, comme le site d'information en ligne Mediapart, son accréditation pour les "Assises présidentielles" de Marine Le Pen samedi 28 et dimanche 29 janvier à Lyon, avait été refusée.
Les trois mêmes journalistes de Quotidien avaient déjà été agressés par des militants Front national, avant d'être exfiltrés par le service d'ordre du FN, lors du défilé du parti le 1er mai 2015.
Bruno Gollnisch, eurodéputé FN, avait tenté d'asséner des coups de parapluie aux journalistes, officiant à l'époque sur Canal+, tout en saisissant la perche de leur preneur de son.
AFP/VNA/CVN