France : de la PME à Nam Theun
La France entretient des liens de coopération culturelle et économique forts avec la République démocratique populaire lao, elle se situe au premier rang des investisseurs occidentaux et au huitième rang des bailleurs étrangers. Récemment, la contribution de ce pays au gigantesque projet hydro-électrique de Nam Theun 2, via Électricité de France (EDF), a largement contribué à asseoir ces positions. De nombreux groupes français d'envergure, se sont ensuite engouffrés dans le sillage d'EDF.
Ces derniers temps, une partie de l'aide fra-çaise au développement, gérée par l'AFD (Agence française pour le développement), a été attribuée à des projets de développement rural intégrés, particulièrement dans la province de Sayabouli, et à la rénovation du mobilier urbain de Vientiane.
De nombreuses PME (petites et moyennes entreprises) françaises sont aussi installées au Laos. Elles seraient environ une centaine à opérer dans les secteurs des services, du textile, de l'artisanat, du bâtiment ou encore de l'agriculture (principalement dans la culture du café).
La Chambre de Commerce et d'Industrie française a été créée en 2006. Constituée de 40 membres permanents, elle a pour but de stimuler l'investissement et l'entreprenariat français dans le pays.
Elle organise chaque année le forum francophone pour l'emploi et l'enseignement supérieur, en coopération avec l'Université nationale du Laos.
Notons que la France attribue de nombreuses bourses d'études et mène une importante politique d'action culturelle.
Suisse : améliorer et réformer
La Suisse et le Laos possèdent des relations diplomatiques depuis octobre 1957. L'aide du pays européen devrait atteindre 9,5 millions de dollars en 2011, répartis selon les 2 volets de la coopération actuelle qui consistent à améliorer la vie dans les campagnes et à réformer l'administration.
Aujourd'hui, le Bureau de la coopération suisse, installé à Vientiane, travaille surtout à la localisation des zones pauvres du pays et finance la création d'un Atlas de la pauvreté en République démocratique populaire lao qui devrait contribuer à ces 2 objectifs.
Depuis 1990, la Suisse accorde en outre une aide substantielle à des projets agricoles et soutient le développement d'une agriculture décentralisée, diversifiée et durable.
Sur le plan des réformes administratives, ce pays participe au développement des ressources humaines, à la décentralisation de la fiscalité, à l'amélioration de la gestion financière et à la planification.
La coopération lao-luxembourgeoise est plus récente (1997) mais déjà très développée. Depuis 10 ans, l'aide annuelle du grand-duché atteint en moyenne 2 millions de dollars. Un accord récent a attribué 18 nouveaux millions, répartis sur plusieurs années.
L'aide luxembourgeoise privilégie le développement rural, particulièrement la construction d'écoles et d'hôpitaux (et l'attribution d'équipements) et la formation des personnels. Un important projet d'assurance sociale est par ailleurs à l'étude. Il vient souligner l'action déjà particulièrement importante que mène le Luxembourg dans le secteur de la santé.
Belgique : sécurité routière et assistance technique
L'apport de la Belgique à la coopération est en progrès constant (environ un million de dollars par an). Deux initiatives donnent une réalité particulièrement lisible à cette action : les récentes contributions de l'ONG Handicap International Belgique au domaine de la sécurité routière et la réhabilitation des handicapés (elle a notamment contribué au développement du port du casque à Vientiane).
La coopération technique cible quant à elle les secteurs des soins de santé et de l'enseignement technique (elle a aussi concouru à la pose de réseaux d'adduction d'eau).
Des projets de développement intégré ont ainsi été menés à bien dans la région de Savannakhet et des formations techniques (plomberie, maçonnerie, etc.) ont été dispensées dans le sud du pays.
Somphavanh Siramath/CVN